Ici, on voit plus pleinement l'obstination irrécupérable de cette nation; car Jérémie leur avait donné des preuves plus que suffisantes de son intégrité. Ils auraient alors dû être pleinement convaincus qu'il était un vrai prophète de Dieu. Bien qu'ils l'aient ignoré pendant quarante ans et plus, il avait pourtant donné la preuve complète de sa légation alors qu'il avait constamment, jusqu'aux derniers, prophétisé la destruction de la ville et du Temple. Ils avaient donc appris par leurs propres calamités que Jérémie était un instrument du Saint-Esprit et un véritable interprète de la volonté de Dieu. Et il apparaît donc à quel point ils étaient aveugles lorsqu'ils ont rejeté toutes ses admonitions et compté ses menaces comme des fables. Ainsi, comme dans un miroir, le Saint-Esprit de Dieu nous montre à quel point la folie des hommes est grande lorsque Satan prend une fois possession de leur esprit. Mais apprenons en même temps que c’est là la récompense de l’obstination, lorsque les prophètes de Dieu sont méprisés. C'était, en effet, une chose monstrueuse et des plus honteuses, quand ils ont osé si insolemment répudier le saint Prophète, alors que, en même temps, ils avaient été réduits aux plus grandes extrémités, et une fois gâtés de toutes choses, s'étaient enfuis en Égypte. , et y vécut, comme nous l'avons vu, dans un état servile et misérable. Dans la mesure où ils étaient toujours féroces et encore arrogants envers le Prophète de Dieu, il semble donc qu’ils étaient indomptables.

Il dit ensuite que tous les hommes auxquels l’impiété de leurs épouses était connue, a répondu à Jérémie Par ces mots, le Prophète laisse entendre que le début de l'idolâtrie venait des femmes. Les choses n'étaient donc pas encore allées si loin que tous les hommes adoraient ouvertement les idoles; mais les femmes avaient pris cette liberté, et les hommes s'y livraient volontiers. Mais pourquoi alors le Prophète les a-t-il déjà réprimandés, comme s'ils fabriquaient tous encens aux idoles? Nous apprenons sans doute de ce passage, qu'ils ne sont pas seulement coupables devant Dieu qui font ouvertement ce qui est méchant, mais aussi ceux qui, par connivence, les tolèrent; car les hommes auraient dû intervenir pour empêcher leurs femmes de se polluer par des superstitions impies; mais ils l'ont patiemment enduré. Alors leur consentement était le même que l'acte, comme nous pouvons le conclure à juste titre des paroles du Prophète. Il dit alors que les hommes ont offert de l'encens, pas vraiment ouvertement et de leurs propres mains, mais qu'ils connaissaient leurs femmes, et que cette impiété était faite par les femmes avec leur consentement. Le reste, je ne peux pas le terminer maintenant, je le ferai demain.

Continue après la publicité
Continue après la publicité