Le prophète semble être incompatible avec lui-même; car au début du verset il dit qu'il n'y aurait pas de résidu, mais à la fin il ajoute une exception, qu'il y en aurait peu de vivants qui fuiraient et, par quelque miracle, échapperaient à la mort. Certains pensent qu'aucun des impies méprisants ne resterait, mais que certains seraient encore préservés vivants, même ceux qui y avaient été attirés contre leur volonté, comme Jérémie, Baruch, et ceux qui leur ressemblaient. Mais cette explication peut sembler forcée à première vue; et pourtant si le Prophète parle des Juifs qui avaient fui en Egypte, il faut donc le prendre; sinon, il y aurait une incohérence et une contradiction manifestes. Mais nous pouvons aussi renvoyer ce qu'il dit à la fin du verset aux exilés à Babylone; car ceux qui s'étaient cachés en Egypte pensaient que c'était fini pour tous les autres, parce qu'ils avaient été emmenés dans un pays lointain. Comme alors le retour dans leur pays leur était refusé, ils crurent qu'ils deviendraient eux-mêmes les seuls héritiers de la terre; car comme l'Egypte n'était pas loin du pays de Juda, un retour était facile et aussi gratuit, parce qu'ils avaient fait un traité avec les Egyptiens; et de plus, ils étaient allés chez eux comme amis pour partager leur hospitalité. Ceux qui habitaient en Égypte pensaient donc que le pays de Juda serait le leur.

Mais Dieu dit que personne ne retournerait dans ce pays, sauf ceux qui devraient s'échapper, même ceux à qui la permission de revenir serait donnée à la fin de leur captivité et de leur exil. Je prends alors le mot פלטים, p elethim, à la fin du verset, comme faisant référence au reste que Dieu voudrait enfin se rassemblent, lorsque la liberté de revenir fut accordée aux Juifs par l'édit de Cyrus, à la fin des soixante-dix ans, dont le Prophète avait déjà parlé. Et cela me semble un sens plus simple, ça. est, qu'il ne resterait personne de ce reste qui était descendu en Égypte, qui est venu, comme il est exprimé, y séjourner dans le pays d'Égypte et de retourner au pays de Juda, c'était dans ce but. (132)

Il ajoute ensuite, À qu'ils élèvent leur âme pour y retourner Le Prophète expose ici la confiance par laquelle les Juifs se sont encore trompés; car l'élévation dont il parle signifie aspirer ou espérer, et dénote l'orgueil et la présomption. Donc, en disant qu'ils ont élevé leur âme, il les réprouve, car ils étaient encore gonflés d'un espoir insensé, et se sont persuadés qu'un retour serait bientôt ouvert pour eux, car la terre était sans propriétaires. Comme, alors, ils se nourrissaient de tels délires, ils devaient savoir qu'ils ne devaient jamais y retourner, Ils ne reviendraient pas, dit-il. Et puis suit une exception, Sauf ceux qui s'échappent, même ceux dont les Juifs d'Égypte désespéraient, qui pensaient bien faire et avaient pris un conseil prudent , parce qu'ils avaient un temps une cachette tranquille en Egypte. Il suit maintenant, -

Et ceux qui échapperont à l'épée
(
qui sera revenu du pays d'Égypte au pays de Juda)
sera peu nombreux;
mais tout le reste de Juda, qui est allé au pays d'Égypte pour y séjourner,
connaîtra le mot, qui se tiendra,
ce qui est de moi ou d'eux.

- Ed .

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