Il ajoute enfin que quelques-uns s'échapperaient. Il avait déjà dit (Jérémie 44:14) qu'il n'y en aurait pas, mais il a ajouté à la fin du verset, "mais comme doit s'échapper. " Nous avons dit que cette deuxième clause doit être expliquée des Juifs qui avaient été chassés en exil à Babylone. Mais si cela s'applique aux exilés en Egypte, le sens sera différent. Car le Prophète a alors dit qu'aucun n'échapperait, qu'aucun ne resterait en vie: il a donc sans doute enlevé tout espoir de délivrance à l'égard de ceux qui étaient en Egypte. Mais il a ajouté: «mais ceux qui échapperont», c'est-à-dire ceux qui échapperont furtivement à l'épée, comme s'ils n'avaient jamais migré en Égypte. Et puis dans ce sens différent doit nécessairement être pris ce que le Prophète ajoute maintenant, Ceux qui s'échappent reviendront Mais nous devons garder à l'esprit que ceux qui restent en vie ne le seront pas comptés parmi les exilés, car ils ont dû se retirer pour ne plus faire partie de ce peuple. Ils étaient auparavant devenus des fugitifs, mais quand ils sont partis d'Egypte, cette seconde fuite les a fait ne plus être un résidu dans ce pays.

Par conséquent, lorsque le Prophète déclare qu'aucun résidu ne s'échapperait, nous devons comprendre les mots comme signifiant, qu'il n'y aurait plus de Juifs en Egypte, car leur mémoire serait effacée. Mais quand, en second lieu, il mentionne des évadés, פליטים, pelithim, (le mot que nous avons rendu, "Ceux qui doit s'échapper »), il veut dire que ceux qui se sont échappés avaient maintenant cessé d'être comptés parmi le résidu, s'étant d'une manière de leur propre accord séparés d'eux, de sorte qu'ils n'étaient plus à compter parmi les exilés fugitifs en Égypte. Puis il dit que ceux qui échapperaient à l'épée retourneraient au pays de Juda; un événement totalement différent de ce qu'ils recherchaient, car ils s'attendaient à retourner dans leur propre pays de manière triomphante. Ils avaient en effet l'intention de n'habiter en Egypte que pour un temps; et ils espéraient entrer ensuite en libre possession du pays, lorsque les Chaldéens seraient partis au loin. Ainsi, ils s'étaient promis un nouveau royaume et n'étaient disposés à revenir qu'en grande pompe. Alors qu’ils avaient imaginé une telle restauration, le Prophète dit, que quelques-uns seulement retourneraient dans le pays de Juda; et ensuite qu'ils reviendraient, non pour posséder la terre et en profiter comme leur propre héritage, mais qu'ils reviendraient, car il n'y aurait pas de coin sûr où ils pourraient se cacher. On voit donc que ce retour s'oppose à la fausse imagination à laquelle se livraient les Juifs; et il dit que quelques-uns seulement reviendraient.

Et enfin, il ajoute: Tout le reste de Juda qui était entré dans le pays d'Égypte, saura à qui appartiendra la parole, la mienne ou la leur Ici enfin la phrase est terminée, car j'ai dit que le but du Prophète était de convaincre les Juifs de leur présomption insensée et impie, alors que dans leur perversité ils combattaient Dieu, comme s'il avait dit: «Que voulez-vous dire, misérables êtres? ? La vérité de Dieu doit-elle céder ou pouvez-vous contrarier son dessein par votre folie et votre obstination? Et Dieu se révélera sûrement plus fort que vous. Il explique maintenant pleinement sa signification. En disant, tous sauront, il ne se réfère pas à la connaissance vraie et sincère, mais à l'expérience, c'est-à-dire qu'ils découvriront enfin vraiment à qui appartient le mot entreprise, la mienne ou la leur.

Ce passage mérite une attention particulière; nous apprenons donc que nous devons acquiescer à la parole de Dieu, et la recevoir entièrement, et surtout se méfier de cette obstination diabolique que le Prophète condamne ici; car quand on se bat jusqu'au bout, on doit à la fin nécessairement tomber; bien que nous puissions nous plaindre et clamer cent fois, la parole de Dieu restera ferme et ne nous cédera jamais. Ça suit, -

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