Le Prophète semble utiliser plus de mots que nécessaire; car, en clair, il semble étendre son discours trop loin: mais il faut considérer le dessein qui a été mentionné; car il ne pouvait pas réveiller les Juifs sans les insister avec une grande véhémence. Le terme «fille de mon peuple» est connu et suffisamment courant pour désigner l'ensemble de la communauté. Fille de mon peuple , dit-il, sois ceint d'un sac, et roule-toi dans la poussière Il est douteux que le Prophète les exhorte à se repentir, ou s'il dénonce le deuil sur l'irrécupérable et le désespéré; car les cendres et les sacs sont souvent mentionnés, quand il n'y a aucun espoir de conversion ou de repentir. Cependant, si ce point de vue est approuvé, je n'objecterai pas, c'est-à-dire que le Prophète fait toujours le procès, si les Juifs reviendraient à un esprit sain d'esprit.

Fais de toi un deuil , dit-il, comme pour un seul engendré Ainsi parlent les Hébreux du deuil le plus grand et le plus amer: car quand quelqu'un perd un fils unique, il pleure beaucoup plus de sa mort que s'il avait beaucoup d'enfants; car quand il en reste, il reste encore du confort; mais quand on est entièrement endeuillé, un plus grand chagrin, comme je l'ai dit, est ressenti par les parents. Pour cette raison, les Hébreux l'appellent un deuil pour un fils unique , quand les choses sont dans un état désespéré. Il ajoute ensuite, le deuil des amertumes , signifiant la même chose; parce que soudainement viendra sur nous le gaspilleur

Si l'on pense que le repentir est ici destiné, nous savons que le sac et les cendres sont, par eux-mêmes, sans intérêt devant Dieu, mais qu'ils étaient autrefois des preuves de repentance lorsque la colère de Dieu était humblement déconseillée; et c'est pourquoi les prophètes désignaient souvent la chose signifiée par le signe. Nous devons encore nous souvenir de ce que dit Joël, à savoir que les cœurs, et non les vêtements, doivent être déchirés. (Joël 2:13.) Mais les prophètes supposent ce principe comme acquis, que nous ne devons pas traiter faussement Dieu, mais avec sincérité. Puis, par le sac et les cendres, ils n’ont pas compris de fausses protestations, comme on dit, mais de véritables manifestations de ce qu’ils ressentaient, alors qu’ils cherchaient réellement et du cœur la miséricorde de Dieu. Mais comme le Prophète semble ici revêtir le caractère d'un héraut, dénonçant la guerre, je ne sais pas si le repentir est ce que l'on entend ici. Alors je le comprends plutôt comme disant qu'il ne restait plus qu'un deuil extrême pour les Juifs: c'est pourquoi il dit que des destructeurs viendraient soudainement sur eux; car pendant de nombreuses années, ils avaient tellement abusé de la tolérance de Dieu, qu'ils pensaient pouvoir pécher impunément. Alors qu'ils s'étaient longtemps livrés à cette fausse confiance, le Prophète a utilisé ce mot, «soudainement», פתאם, petam Il ajoute -

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