Le Prophète semble en d'autres termes confirmer ce qu'il avait dit, même que le souvenir des afflictions submergeait son âme. Car on dit que l'âme est humiliée dans ou sur l'homme, lorsqu'elle se couche sous le fardeau du désespoir. C'est l'âme qui élève l'homme, et en quelque sorte le ravive; mais quand l'âme est jetée pour ainsi dire sur l'homme, c'est une chose des plus pénibles; car il vaut mieux allonger un cadavre que d'avoir ce fardeau supplémentaire, ce qui aggrave encore la situation. Un cadavre peut en effet reposer sur le sol sans force ni mouvement, mais il peut toujours conserver sa propre place; mais quand l'âme est ainsi abattue, on dit qu'elle enfonce de plus en plus l'homme, quoique sans vie. C'est donc ce que veut dire le Prophète. Et pourtant il dit qu'il était si occupé de ce souvenir, qu'il ne pouvait de là se retirer.

Il ne fait aucun doute qu'il entendait aussi ici confesser sa propre infirmité et celle de tous les fidèles; et la raison de cela, nous l'avons déjà expliqué. Ensuite, en nous appuyant sur cette doctrine, même lorsque toutes nos pensées nous pressent vers le bas, et non seulement nous conduisent au désespoir, mais aussi nous précipitent et nous y jettent tête baissée, apprenons à fuir même alors vers Dieu et à mettre devant lui tout. nos plaintes, et n'ayons pas honte, car nous voyons que cette façon de procéder nous est suggérée par le Saint-Esprit. Ça suit, -

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