Il continue le même sujet; car il nous décrit des hommes si soumis à l'obéissance qu'ils sont prêts à supporter tout ce que Dieu peut leur imposer. Il dit alors que la séance et le silence dont il parlait, prévalaient jusqu'à présent, que les enfants de Dieu, quoique dans des maux extrêmes, ne cessèrent pas encore de persévérer dans leur obéissance. Car il arrive parfois que ceux qui ont fait des progrès dans la crainte de Dieu, donnent la preuve de leur obéissance et de leur patience dans une petite épreuve; mais quand ils sont grandement éprouvés, alors éclate l'impatience qu'ils avaient auparavant maîtrisée. Alors le Prophète nous enseigne ici, que les enfants de Dieu ne font pas suffisamment preuve de leur patience, lorsqu'ils supportent avec un esprit calme une correction modérée, sauf qu'ils procèdent à un degré plus élevé de persévérance, afin de rester silencieux et résigné même l'état des choses semble désespéré.

En disant que les fidèles mettent leur bouche dans la poussière, il veut dire qu'ils se couchent humblement devant Dieu et se confessent comme morts. L'importance de ce qui est dit est la suivante: en temps de détresse extrême, le sage mettra sa bouche dans la poussière, tout en voyant les choses dans une telle confusion que toutes ses pensées s'évanouiront à cause de l'atrocité des maux; et ainsi il laisse entendre que le sage n'aurait rien à dire. Mettre la bouche dans la poussière, c'est devenir muet, comme s'il avait dit, que les fidèles ferment la bouche, quand ils ne murmurent pas contre Dieu ni ne s'abandonnent aux plaintes, quand ils n'exposent pas que le mal est fait. eux, ni alléguer ce que les non-croyants font habituellement quand Dieu les traite sévèrement. Bref, mettre la bouche dans la poussière, c'est ne pas se plaindre, et ainsi vérifier soi-même qu'aucune parole bruyante ne sort de notre bouche. Ainsi, une autre phrase est utilisée pour énoncer le silence mentionné précédemment.

Et que le Prophète parle ici d'épreuves extrêmes, cela peut être facilement déduit de la clause suivante, S'il en est ainsi, il y a de l'espoir; non pas que les fidèles doutent que Dieu leur donne de l'espoir, car ils n'ont aucun doute mais que Dieu, qui brille dans les ténèbres même par sa parole, finirait par prouver qu'il n'est pas infidèle. Mais la particule אולי auli, telle qu'elle est bien connue, exprime ce qui est difficile; car quand quelque chose semble incroyable, les Hébreux disent: Si cela peut être. Mais ici, comme je l'ai dit, cela n'intime pas de doute; car quand l'esprit d'un homme pieux fluctue ou doute, comment se fait-il qu'il mette sa bouche dans la poussière? mais le Prophète montre que ceux à qui on apprend à obéir à Dieu persévèrent même dans les épreuves extrêmes, de sorte que si rien d'autre que le désespoir n'apparaît, ils se couchent encore humblement devant Dieu et attendent patiemment que quelque espoir brille. Et ici l'espoir est à prendre pour le terrain ou l'occasion de l'espoir. (187) Il suit ensuite, -

Il mettra dans la poussière sa bouche (et dira) -
"Il se peut qu'il y ait de l'espoir."

Il vaut mieux rendre les verbes ici tels qu'ils sont, au futur, comme le font toutes les versions; car il décrit ce qui est habituellement le caractère des pieux soumis à de sévères épreuves. - Éd.

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