Nous verrons jusqu'à la fin du chapitre les diverses plaintes par lesquelles le Prophète déplorait les misères de sa propre nation, afin qu'il puisse enfin obtenir la miséricorde de Dieu. Il prend ici la comparaison d'un oiseau ou d'un moineau. Il dit que les Chaldéens avaient été comme des oiseaux et les Juifs comme des moineaux: et nous savons qu'il n'y a ni prudence ni courage chez les oiseaux. Il veut donc dire que les Juifs avaient été privés de toute aide, ayant été exposés comme une proie à leurs ennemis, qui étaient comme des oiseaux.

Et il semble faire allusion aux paroles de Salomon, quand il dit que sans cause est le filet pour les oiseaux (Proverbes 1:17;) et il veut dire que les hommes innocents sont contournés par les méchants, quand ils tendent pour eux leurs pièges pour ainsi dire de tous côtés, alors qu'ils sont comme les oiseaux, qui n'ont aucune prudence pour les éviter.

Nous comprenons donc maintenant la dérive de ce que dit le Prophète: il amplifie l'indignité de leur calamité par cette comparaison, - que les Chaldéens à leur gré ont pillé les misérables gens, qui n'ont pas pu leur résister, qui étaient en effet sans aucun pouvoir de se défendre. (201) Il suit, -

La chasse m'a chassé comme un oiseau
avoir mes ennemis sans cause.

- Ed

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