Après que Moïse eut traité des offrandes et autres sacrifices, qui étaient des témoignages de gratitude et des exercices de piété, il descend maintenant à l'offrande pour le péché ( expiationem ) qui tenait la place principale parmi les sacrifices, dans la mesure où, sans réconciliation, il ne pourrait jamais y avoir de rapports entre les hommes et Dieu; car puisqu'il abomine à juste titre le genre humain tout entier à cause de la corruption de notre nature, et parce que nous provoquons tous continuellement sa colère, toute l'espérance du salut doit être fondée sur les remèdes prévus pour le propitiatoire. Ce principe étant établi, il faut se rappeler que Moïse parlera désormais des sacrifices expiatoires qui propitient Dieu aux hommes par la suppression de leur culpabilité. Il montre ici comment Dieu doit être apaisé, là où un homme aura péché par ignorance ou par inconsidération; où aussi une distinction est établie entre différentes personnes, puisqu'une sorte de victime est exigée d'un roi, une autre des prêtres et une autre des personnes ordinaires; tandis qu'il est tenu compte des pauvres, afin qu'ils ne soient pas accablés par des dépenses aussi importantes que les riches. Mais, comme il apparaîtra du contexte que toutes sortes d'ignorance ne sont pas incluses ici, nous devons voir ce que le mot שגגה, shegagah, (256) signifie que j'ai préféré l'erreur de rendu plutôt que l'ignorance; car Moïse ne se réfère pas à ces transgressions dans lesquelles nous sommes pris au piège, lorsque nous sommes égarés par l'apparence de la rectitude, de manière à nous croire sans blâme; mais à ceux dont nous ne prenons pas garde, et dont nos esprits ne sont pas piqués; ou à ces chutes soudaines, où l'infirmité de la chair étouffe tellement la raison et le jugement qu'elle aveugle le pécheur. C'est de tel que Paul parle quand il nous demande

"restaurer dans un esprit de douceur ceux qui
sont dépassés en cas de faute, »(
Galates 6:1;)

car il ne veut pas dire ceux qui sont trompés par leurs bonnes intentions (comme ils l'appellent) ou plutôt par leur folle opinion, de manière à être inconscients de leur péché; mais ceux qui tombent par l'infirmité de leur chair, et que Satan prend au dépourvu dans ses pièges; ou qui, en tout cas, ne perçoivent pas le mal qu'ils ont fait, pour appliquer immédiatement le remède. Ceci sera plus clairement compris à partir de Psaume 19:12, où David, ayant demandé pardon pour ses erreurs, cherche à être exempt de péchés présomptueux. (257) L'antithèse entre שגיאות, shegioth, (258) et זדים, zedim, montre que ces transgressions sont appelées des erreurs, dans lesquelles il n'y a pas d'orgueil criminel contre Dieu. "Si une âme pèche - de tous les commandements," (259) est un expression dure; et donc certains le réfèrent à des péchés par omission, mais je l'interprète plus simplement, «s'il pèche en se détournant des commandements», ou «s'il commet quelque chose d'opposé ( alienum ) à les commandements. "

Continue après la publicité
Continue après la publicité