39. Et Marie surgissant Ce départ évoqué par Luc prouve que la foi de Marie n'était pas nature transitoire: car la promesse de Dieu ne s'estompe pas avec la présence de l'ange, mais s'imprime dans son esprit. La hâte indique une affection sincère et forte. Nous pouvons en déduire que la Vierge a ignoré tout le reste et a formé une juste estimation de cette grâce de Dieu. Mais on peut se demander quel était son but en entreprenant ce voyage? Elle n'a certainement pas été faite dans le seul but de la recherche: car elle chérissait dans son cœur par la foi le Fils de Dieu tel que déjà conçu dans son sein. Je ne suis pas non plus d'accord avec ceux qui pensent qu'elle est venue pour féliciter Elisabeth. (41) Je pense qu'il est plus probable que son but était, en partie d'augmenter et de fortifier sa foi, et en partie de célébrer la grâce de Dieu que les deux avaient reçue. (42)

Il n'y a pas d'absurdité à supposer qu'elle cherchait à confirmer sa foi par une vue du miracle, qui lui avait été présenté sans grand effet par l'ange. Car, bien que les croyants soient satisfaits de la seule parole de Dieu, ils ne négligent cependant aucune de ses œuvres qui, selon eux, sont propices à fortifier leur foi. Marie était particulièrement obligée de recevoir l'aide qui lui avait été offerte, à moins qu'elle ne choisisse de rejeter ce que le Seigneur lui avait donné librement. En outre, l'entretien mutuel pourrait susciter à la fois Elisabeth et elle-même vers une plus grande gratitude, comme le montre ce qui suit. La puissance de Dieu devint plus remarquable et plus frappante en prenant d'un seul coup les deux faveurs, dont la comparaison même ne donnait pas un petit éclat supplémentaire. Luc ne nomme pas la ville dans laquelle Zacharie habitait, mais mentionne seulement qu'elle appartenait à la tribu de Juda et qu'elle était située dans un district vallonné. Par conséquent, nous en déduisons qu'elle était plus éloignée que Jérusalem ne l'était de la ville de Nazareth.

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