23. Et toi, Capharnaüm. Il s'adresse expressément à la ville de Capharnaüm, dans laquelle il résidait si constamment, que beaucoup pensaient que c'était sa ville natale. C'était en effet un honneur inestimable que le Fils de Dieu, au moment de commencer son règne et sa prêtrise, ait choisi Capharnaüm pour le siège de son palais et sanctuaire. Et pourtant, il était aussi profondément plongé dans sa saleté, que s'il n'y avait jamais été versé dessus une goutte de grâce divine. Pour cette raison, le Christ déclare que le châtiment qui l'attend sera le plus terrible, en proportion des plus hautes faveurs qu'il avait reçues de Dieu. Il mérite notre attention sérieuse dans ce passage, que la profanation des dons de Dieu, car elle implique un sacrilège, ne passera jamais impunie; et que plus quelqu'un est éminent, il sera puni avec la plus grande sévérité, s'il pollue basiquement les dons que Dieu lui a accordés; et surtout, une terrible vengeance nous attend, si, après avoir reçu les dons spirituels du Christ, nous le traitons ainsi que son Évangile avec mépris.

S'ils avaient été faits à Sodome. Nous avons déjà laissé entendre que le Christ parle à la manière des hommes, et ne produit pas, comme du sanctuaire céleste, (45) ce que Dieu prévoyait s'il avait envoyé un prophète aux habitants de Sodome. Mais si les querelleurs ne sont pas satisfaits de cette réponse, tout motif d'objection est supprimé par cette seule considération, que bien que Dieu ait eu un remède en son pouvoir pour sauver les habitants de Sodome, mais en les détruisant, il était juste un vengeur. (46)

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