29. Prenez mon joug sur vous. De nombreuses personnes, nous le percevons, abusent de la grâce du Christ en la transformant en indulgence de la chair; et donc le Christ, après avoir promis un repos joyeux à des consciences misérablement angoissées, leur rappelle en même temps qu'il est leur Libérateur à condition de se soumettre à son joug. Il n'absout pas, nous dit-il, les hommes de leurs péchés de telle manière que, rétablis à la faveur de Dieu, ils puissent pécher avec une plus grande liberté, mais que, ressuscités par sa grâce, ils puissent aussi prenez son joug sur eux, et que, étant libres d'esprit, ils peuvent restreindre le libertinage de leur chair. Et donc nous obtenons une définition de ce repos dont il avait parlé. Il ne s'agit pas du tout d'exempter les disciples du Christ du combat de la chair, pour qu'ils s'amusent à leur aise, mais de les entraîner sous le fardeau de la discipline et de les maintenir sous le joug.

Apprenez de moi C'est une erreur, je pense, de supposer que le Christ nous assure ici sa douceur , de peur que ses disciples, sous l'influence de cette peur qui est habituellement ressentie en approchant des personnes de distinction, ne restent à distance de lui à cause de sa gloire divine. C'est plutôt son dessein de nous former à l'imitation de lui-même, car l'obstination de la chair nous amène à nous soustraire à son joug aussi dur et inquiet. Peu de temps après, ajoute-t-il, (verset 30,) mon joug est facile Mais comment un homme sera-t-il amené volontairement et doucement à plier le cou, à moins que, en mettant sur la douceur, est-il conforme à Christ? Que tel est le sens des mots est clair; car le Christ, après avoir exhorté ses disciples à porter son joug, et désireux de les empêcher d'être découragés par sa difficulté, ajoute aussitôt, Apprenez de moi ; déclarant ainsi que, lorsque son exemple nous aura habitués à douceur et humilité, nous ne sentirons plus son joug pour être gênant. Dans le même but, ajoute-t-il, Je vais vous soulager Tant que la chair frappe, nous nous rebellons; et ceux qui refusent le joug du Christ, et s'efforcent d'apaiser Dieu de toute autre manière, se détresse et se gaspille en vain. De cette manière, nous voyons les papistes se torturer misérablement et endurer en silence la terrible tyrannie sous laquelle ils gémissent, afin de ne pas se plier au joug du Christ.

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