29. Comment quelqu'un peut-il entrer dans la maison d'un homme fort? Bien que les évangélistes diffèrent un peu sur les mots, il y a un accord parfait entre eux quant à la substance de ce discours. Le Christ poursuit le sujet, sur lequel il avait récemment touché, concernant le royaume de Dieu, et déclare qu'il est nécessaire que Satan soit violemment chassé, afin que Dieu puisse établir son k i ngdom parmi les hommes. Ce qu'il déclare maintenant n'est rien d'autre qu'une confirmation de la déclaration précédente. Mais pour connaître plus pleinement l'intention du Christ, nous devons rappeler à notre souvenir cette analogie que Matthieu (8:17) trace entre les plans visible et spirituel que le Christ donne. (124) Chaque bienfait que les corps des hommes recevaient du Christ était destiné à avoir une référence à leur âme. Ainsi, en sauvant les sens corporels des hommes de la tyrannie du diable, il a proclamé que le Père l'avait envoyé comme un Libérateur, pour détruire sa tyrannie spirituelle sur leurs âmes.

Je reviens maintenant à ses paroles. Il soutient qu'un fort et un tyran puissant ne peut pas être privé de sa domination, jusqu'à ce qu'il soit dépouillé de son armure; car s'il n'est pas rencontré par une force supérieure à la sienne, il ne cédera jamais de lui-même. Pourquoi cela est-il affirmé? Premièrement, nous savons que le diable est partout appelé le prince du monde Or la tyrannie qu'il exerce est défendue de tous côtés par de puissants remparts. Ses pièges pour piéger les hommes sont au-delà de tout calcul; non, les hommes sont déjà ses esclaves, et si fermement liés par une variété de fers, qu'ils chérissent plutôt l'esclavage, auquel ils sont voués, que de faire des aspirations à la liberté. Il y a aussi d'innombrables maux qu'il leur inflige, par lesquels il les tient dans une misérable oppression sous ses pieds. Bref, rien ne l'empêche de tyranniser le monde sans contrôle. Non pas qu'il puisse faire quoi que ce soit sans la permission du Créateur, mais parce qu'Adam, s'étant retiré de la domination de Dieu, a soumis toute sa postérité à cette influence étrangère.

Or, bien qu'il soit contraire à la nature que le diable règne, et bien que ce soit par le juste châtiment de Dieu, à cause du péché, que les hommes sont soumis à sa tyrannie, il reste cependant en possession tranquille de son royaume et peut nous insulter. à son gré, jusqu'à ce que un plus fort que lui se lève contre lui. Mais cette personne plus forte ne se trouve pas sur terre, car les hommes n'ont pas assez de pouvoir pour se soulager; et c'est pourquoi il fut promis qu'un Rédempteur viendrait du ciel. Or, ce genre de rédemption que le Christ montre comme nécessaire, pour arracher au diable, par la force principale, ce qu'il ne quittera jamais tant qu'il ne sera pas contraint. Par ces mots, il nous informe qu'il est en vain pour les hommes d'attendre la délivrance, jusqu'à ce que Satan ait été soumis par une lutte violente. (125)

Il accuse expressément les scribes d'ignorance, de ne pas comprendre les principes du royaume de Dieu. Mais cette réprimande s'applique presque également à tous, car tous sont responsables de la même folie. Il n'y a pas d'homme qui ne se vante pas fort qu'il désire le royaume de Dieu; et pourtant nous ne permettons pas au Christ de combattre hardiment, selon l'occasion, pour nous délivrer du pouvoir de notre tyran; comme si un malade implorait l'aide d'un médecin, puis refusait tout remède. Nous voyons maintenant la raison pour laquelle le Christ a introduit cette parabole. C'était pour montrer que les scribes étaient hostiles au royaume de Dieu, dont ils résistaient malicieusement aux débuts. Apprenons aussi que, comme nous sommes tous soumis à la tyrannie de Satan, il n'y a pas d'autre moyen par lequel il commence son règne en nous, que lorsqu'il nous sauve, par le bras puissant et victorieux du Christ, de ce misérable et esclavage maudit.

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