14. Certains [disent,] Jean-Baptiste. Cette enquête ne concerne pas les ennemis déclarés du Christ, ni les moqueurs impies, mais la partie la plus saine et meilleure du peuple, que l'on pourrait appeler le choix et la fleur de l'Église. Ceux-là seulement sont mentionnés par les disciples qui ont parlé du Christ avec respect; et pourtant, bien qu'ils visent la vérité, aucun d'eux n'atteint ce point, mais tous s'égarent dans leurs vaines fantaisies. Par conséquent, nous percevons combien est grande la faiblesse de l'esprit humain; car non seulement il est incapable de comprendre par lui-même ce qui est juste ou vrai, mais même à partir de vrais principes, il invente des erreurs. D'ailleurs, bien que le Christ soit le seul standard d'harmonie et de paix, par lequel Dieu rassemble le monde entier à lui-même, la plupart des hommes saisissent ce sujet comme l'occasion de conflits prolongés. Chez les Juifs, certainement, l'unité de foi ne concernait que le Christ; et pourtant ceux qui paraissaient autrefois avoir une sorte d'accord entre eux se sont maintenant divisés en une variété de sectes.

Nous voyons aussi comment une erreur en produit rapidement une autre; car une opinion préconçue, qui s'était fermement emparée de l'esprit des gens ordinaires, que les âmes passaient d'un corps à l'autre, les rendait plus disposées à adopter cette fantaisie sans fondement. Mais bien que, au moment de la venue du Christ, les Juifs aient été divisés de cette manière, une telle diversité d’opinions n’aurait pas dû empêcher les pieux de désirer atteindre sa pure connaissance. Car si un homme, sous un tel prétexte, s'était livré à la paresse et avait négligé de chercher le Christ, nous aurions été forcés de déclarer qu'il n'y avait aucune excuse pour lui. Encore moins un homme échappera au jugement de Dieu qui est conduit par la variété des sectes à avoir une aversion pour le Christ, ou qui, dégoûté par les fausses opinions des hommes, ne daigne pas s'attacher au Christ.

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