18. Allez dans la ville vers un tel homme. Matthieu spécifie un certain homme; les deux autres évangélistes rapportent que les disciples ont été envoyés comme à un individu inconnu, parce qu'un signe leur a été donné d'un homme portant un pichet d'eau. Mais cette différence est facilement conciliable; car Matthieu passant par le miracle, décrit cet homme qui était alors inconnu des disciples; car on ne peut douter qu'en arrivant à la maison, ils trouvèrent que c'était une de leurs connaissances. Le Christ lui enjoint avec autorité de préparer un logement pour lui et ses disciples, l'appelant maître; et l'homme s'exécute immédiatement. Mais s'il aurait pu désigner expressément l'homme par son nom, il a plutôt choisi de diriger ses disciples vers lui par un miracle, qui, peu après, l'ont vu réduit à un état de faiblesse, leur foi pourrait rester ferme, soutenue par cette évidence. Ce n'était pas une légère confirmation que, quelques heures avant sa mise à mort, il avait donné une preuve incontestable qu'il était Dieu, qu'ils pouvaient savoir qu'il n'était pas contraint par la nécessité, mais qu'il cédait de lui-même. Et bien qu'au moment même où la lassitude se produisait, cela ne leur fût peut-être d'aucun avantage, cependant le souvenir en fut utile par la suite; car même de nos jours, pour s'élever au-dessus de l'offense de la croix, il est pour nous très important de savoir que, avec la faiblesse de la chair, la gloire de la divinité est apparue en Christ au temps même de sa décès.

Mon heure est proche. Bien qu'il ait célébré la Pâque correctement conformément à l'injonction de la Loi, il semble cependant attribuer cette raison dans le but exprès de éviter le blâme de la volonté personnelle. Il dit donc qu'il y a des raisons pour lesquelles il doit se hâter et ne pas se conformer à une coutume reçue, parce qu'il est appelé à un plus grand sacrifice. Et pourtant, comme nous l'avons dit, il n'introduit aucun changement dans la cérémonie, mais répète encore et encore, que l'heure de sa mort est proche, pour les informer qu'il s'empresse joyeusement de faire ce que le Père lui avait ordonné. Et quant à son lien entre la figure du sacrifice et la réalité, il exhortait ainsi les croyants à comparer avec les figures anciennes ce qu'il accomplissait dans la réalité. Cette comparaison est parfaitement adaptée pour illustrer la puissance et l'efficacité de sa mort; pour la Pâque a été enjointe aux Juifs, non seulement pour leur rappeler une ancienne délivrance, mais aussi qu'ils pouvaient espérer un avenir et une meilleure délivrance du Christ. Telle est la signification de ce que dit Paul, que

Christ notre Pâque est sacrifié pour nous, (1 Corinthiens 5:7.)

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