40. Et il est venu vers ses disciples. Bien qu'il n'ait été ni délivré de la peur, ni affranchi de l'anxiété, il a cependant interrompu l'ardeur de la prière et administré cette consolation. Car les croyants ne sont pas tenus d'être si constants dans la prière pour ne jamais cesser de converser avec Dieu; mais au contraire, suivant l'exemple du Christ, ils continuent leurs prières jusqu'à ce qu'ils aient procédé aussi loin que leur infirmité le permet, puis cessent pour un court laps de temps, et immédiatement après avoir respiré, reviennent à Dieu. Ce n'aurait pas été un léger soulagement de sa douleur, si ses disciples l'avaient accompagné et y avaient participé; et d'autre part, ce fut une amère aggravation de ses souffrances, que même eux l'abandonnèrent. Car s'il n'avait besoin de l'aide de personne, mais comme il avait volontairement pris sur lui nos infirmités, et comme c'était principalement dans cette lutte qu'il avait l'intention de donner une preuve de ce lui-même, dont parle Paul, ( Philippiens 2: 7 ,) nous n'avons pas besoin se demander si l'indifférence de ceux qu'il avait choisis pour être ses compagnons ajoutait un fardeau lourd et pénible à son chagrin. Car son expostulation n'est pas feinte, mais, hors du vrai sentiment de son esprit, il déclare qu'il est attristé d'avoir été abandonné. Et, en effet, il avait de bonnes raisons de leur reprocher de l'indifférence, puisque, au milieu de l'extrémité de son angoisse, ils ne regardaient pas au moins une heure.

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