41. Regardez et priez. Les disciples étant insensibles au danger de leur Maître, leur attention est dirigée vers eux-mêmes, afin qu’une conviction de leur propre danger puisse les éveiller. Le Christ menace donc que, s'ils ne veillent pas et ne prient pas, ils risquent d'être bientôt submergés par tentation. Comme s'il avait dit: «Même si vous ne vous souciez pas de moi, ne manquez pas, au moins, de penser à vous; car vos propres intérêts y sont impliqués, et si vous ne faites pas attention, tentation vous engloutira immédiatement. » Pour entrer dans la tentation signifie y céder. (206) Et observons, que le mode de résistance qui est ici enjoint est de ne pas tirer courage de la confiance notre propre force et persévérance, mais, au contraire, par conviction de notre faiblesse, demander des armes et de la force au Seigneur. Notre observation, par conséquent, ne sera d'aucune utilité sans la prière .

L'esprit est bien disposé. Afin de ne pas terrifier et décourager ses disciples, il leur reproche doucement leur paresse et leur ajoute une consolation et une bonne raison d'espérer. Et, d'abord, il leur rappelle que bien qu'ils soient sincèrement désireux de faire ce qui est juste, ils doivent néanmoins lutter contre la faiblesse de la chair et, par conséquent, que la prière n'est jamais inutile. Nous voyons donc qu'il leur fait l'éloge de la bonne volonté, afin que leur faiblesse ne les jette pas dans le désespoir, et les pousse cependant à prière, parce qu'ils ne sont pas suffisamment dotés de la puissance de l'Esprit. C'est pourquoi cette mise en garde se rapporte correctement aux croyants, qui, régénérés par l'Esprit de Dieu, sont désireux de faire ce qui est juste, mais travaillent toujours sous la faiblesse de la chair ; car si la grâce de l'Esprit est vigoureuse en eux, ils sont faibles selon la chair. Et bien que seuls les disciples aient ici leur faiblesse signalée, cependant, puisque ce que le Christ dit d'eux s'applique également à tous, nous devons en tirer une règle générale, à savoir que c'est notre devoir pour garder vigilant en priant ; car nous ne possédons pas encore le pouvoir de l'Esprit de manière à ne pas passer fréquemment par le faiblesse de la chair, à moins que le Seigneur n'accorde son aide pour nous relever et nous soutenir. Mais il n'y a aucune raison pour que nous tremblions d'une anxiété excessive; car un remède incontestable nous est offert, que nous n'aurons ni à chercher ni à chercher en vain; car le Christ promet que tous ceux qui, étant sérieux dans la prière, s'opposeront avec persévérance à la paresse de la chair, seront victorieux.

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