64. Vous l'avez dit. Luc insère une autre réponse, par laquelle le Christ réprouve la méchanceté des prêtres, en ne demandant pas avec le désir de savoir. Si je vous dis, dit-il, vous ne croirez pas: par quels mots il veut dire , que s'il devait leur prouver cent fois qu'il était le Christ, cela ne servirait à rien auprès des hommes obstinés. Car ils n'avaient pas seulement entendu, mais ils avaient vu de leurs yeux des miracles qui, bien que le Christ se taisait, auraient confirmé sa puissance céleste et divine, et auraient même crié à haute voix, qu'il était le Rédempteur promis.

Il ajoute ensuite une confession qui, bien qu'elle soit relatée en de nombreux mots par Matthieu, ne transmet pas une signification différente. Jésus affirme qu'il est le Christ, non pas dans le but d'éviter la mort, mais plutôt pour enflammer la rage de ses ennemis contre lui. Bien qu'à ce moment-là il ait été exposé au mépris, et presque anéanti, par son habit moyen, il annonce qu'au moment opportun il viendra enfin avec majesté royale, afin qu'ils tremblent devant le juge, qu'ils refusent maintenant de reconnaître en tant qu'auteur du salut. Le sens est donc qu'ils se trompent largement, si à partir de son apparence actuelle ils forment un jugement sur ce qu'il est; car il faut qu'il soit humilié, et presque réduit à rien, avant de paraître orné des emblèmes de sa puissance royale et d'une splendeur magnifique. Car par ce mot ci-après il fait la distinction entre sa première et sa seconde venue.

On peut en tirer une doctrine utile, qui est encore plus étendue. Car comment se fait-il que les méchants soient si à leur aise? Comment se fait-il qu'ils soient si insolents dans la rébellion, mais parce qu'ils n'accordent pas une grande valeur à Jésus crucifié? Il faut donc leur rappeler un jugement affreux, qu'ils ne pourront éviter, avec toute leur bêtise. Et bien qu'ils ridiculisent comme une fable ce qui est dit sur la venue future du Christ, ce n'est pas en vain que le juge les convoque à son tribunal et leur ordonne d'être convoqués par la prédication de l'Évangile, afin qu'ils soient rendus les plus inexcusable. Mais cette annonce est destinée à être d'une très grande utilité même pour les croyants, afin qu'ils puissent maintenant, avec les yeux de l'espérance, chercher le Christ assis à la droite du père, venant du ciel, qu'ils méprisent maintenant, mais qu'ils foulent aux pieds dans leur orgueil.

Assis à la droite du pouvoir. La métaphore contenue dans le terme main droite doit être bien connue, car elle apparaît fréquemment dans les Écritures. Le Christ s'assoit alors à la droite du Père, parce qu'il est son adjoint; et on l'appelle la main droite ou pouvoir, a, car ce n'est que par l'intermédiaire de son Fils que Dieu affiche maintenant son power, et exécutera le jugement au dernier jour.

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