25. Soyez d'accord avec votre adversaire Le Christ semble aller plus loin et exhorter à la réconciliation non seulement ceux qui ont blessé leurs frères, mais aussi ceux qui sont injustement traités. (401) Mais j'interprète les mots comme ayant été prononcés avec un autre point de vue, pour enlever l'occasion de haine et de ressentiment, et pour souligner la méthode de chérir le bien -volonté. Car d'où viennent tous les dommages, mais de là, que chacun est trop tenace de ses propres droits, c'est-à-dire que chacun est trop disposé à consulter sa propre convenance au détriment des autres? Presque tous sont tellement aveuglés par un mauvais amour d'eux-mêmes, que, même dans les pires causes, ils se flattent d'avoir raison. Pour faire face à toute haine, inimitié, débats et actes d'injustice, le Christ réprouve cette obstination, qui est la source de ces maux, et enjoint à son propre peuple de cultiver la modération et la justice, et de faire un abattement de la plus haute rigueur, cela, par un tel acte de justice, ils peuvent acheter pour eux la paix et l'amitié. (402) Il fallait en effet souhaiter qu'aucune controverse d'aucune sorte ne surgisse entre nous; et sans aucun doute, les hommes n'éclateraient jamais d'abus ou de querelles s'ils possédaient une part de douceur. Mais, comme il n'est guère possible mais que des différences se produiront parfois, le Christ indique le remède, par lequel elles peuvent être immédiatement réglées; et c'est-à-dire mettre un frein à nos désirs, et plutôt agir à notre propre désavantage, que faire respecter nos droits avec une rigueur sans faille. Le fait que le Christ a souvent donné cette exhortation est évident dans le douzième chapitre de l’Évangile de Luc, où il ne raconte pas le sermon sur la montagne, mais donne un abrégé de divers passages dans les discours de notre Seigneur.

De peur que l'adversaire ne vous livre au juge Cette partie est expliquée par certains dans un sens métaphorique, que le juge céleste agira à notre égard avec la plus grande rigueur, de sorte que de ne rien nous pardonner, si nous ne nous efforçons pas de régler les différends que nous avons avec nos voisins. Mais je le vois plus simplement, comme un avertissement que, même parmi les hommes, il est généralement avantageux pour nous de parvenir à un accord précoce avec des adversaires, car, chez les querelleurs, leur obstination leur coûte souvent cher. En même temps, j'admets, que la comparaison est justement appliquée à Dieu; car il exercera son jugement sans pitié (Jaques 2:13) envers celui qui est implacable envers ses frères, ou poursuit son contentieux au maximum. Mais il est très ridicule dans les papistes, de construire leur purgatoire à partir d'une allégorie continue sur ce passage. Rien n’est plus évident que le fait que le sujet du discours du Christ est la culture de l’amitié entre les hommes. Ils n'ont ni honte, ni scrupule consciencieux, à pervertir ses paroles et à les torturer dans un sens très différent, à condition de pouvoir les imposer aux ignorants. Mais comme ils ne méritent pas une réfutation prolongée, je ne ferai que souligner, en un seul mot, leur honteuse ignorance. L'adversaire est supposé par eux être le diable. Mais le Christ enjoint ceux qui croient en lui à être d'accord avec l'adversaire Par conséquent, afin que les papistes puissent trouver leur purgatoire ici, ils doivent d'abord devenir les amis et frères des démons. Un farthing est bien connu pour être la quatrième partie d'un sou: mais ici, comme le montre Luc, il désigne un acarien, ou toute petite pièce d’argent. Maintenant, si nous étions disposés à se moquer, (403) nous pourrions obtenir ici une autre exposition de l'absurdité des papistes. Car, si celui qui est entré une fois au Purgatoire ne le quittera jamais, jusqu'à ce qu'il ait payé le dernier sou, il s'ensuit que les suffrages (comme ils les appellent) des vivants pour les morts ne sont d'aucune utilité. Car le Christ ne tient pas compte que d'autres puissent libérer un débiteur en le satisfaisant pour lui, mais exige expressément de chacun le paiement de ce qu'il doit. (404) Maintenant, si Moïse et d'autres satisfactions sont inutiles, aussi chaud que soit le feu du Purgatoire, les cuisines des prêtres et des moines, pour le bien de dont ils sont si impatients de le maintenir, sera assez cool.

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