44. Aimez vos ennemis. Ce point unique comprend l'ensemble de l'ancienne doctrine: car celui qui amènera son esprit à aimer ceux qui le haïssent, s'abstiendra naturellement de toute vengeance, supportera patiemment les maux, sera beaucoup plus enclin pour aider les misérables. Le Christ nous présente, en résumé, la manière et la manière d'accomplir ce précepte, Tu aimeras ton prochain comme toi-même, (Matthieu 22:39.) Car aucun homme ne viendra jamais obéir à ce précepte, jusqu'à ce qu'il ait renoncé à l'amour-propre, ou plutôt se soit renié, et jusqu'à ce que des hommes, tous que Dieu a déclarés liés avec lui, sera tenu par lui dans une telle estimation, qu'il procédera même à aimer ceux par qui il est regardé avec haine.

Nous apprenons de ces paroles, à quel point les croyants doivent être éloignés de toute sorte de vengeance: car non seulement il leur est interdit de le demander à Dieu, mais il leur est commandé de le bannir et de l'effacer si complètement de leur esprit, afin de bénissez leurs ennemis. En attendant, ils ne manquent pas de confier leur cause à Dieu, jusqu'à ce qu'il se vengera des réprouvés: car ils désirent, dans la mesure où il y a en eux, que les méchants reviennent à un son l'esprit, qu'ils ne périssent pas; et ainsi ils s'efforcent de promouvoir leur salut. Et il y a encore cette consolation, par laquelle toutes leurs détresses sont apaisées. Ils n'entretiennent aucun doute que Dieu sera le vengeur de la méchanceté obstinée, de manière à rendre manifeste, que ceux qui sont injustement attaqués sont les objets de ses soins. Il est très difficile, en effet, et tout à fait contraire à la disposition de la chair, de rendre le bien pour le mal. Mais nos vices et nos faiblesses ne doivent pas être invoqués comme des excuses. Nous devons simplement nous demander ce qu'exige la loi de charité: car, si nous comptons sur la puissance céleste de l'Esprit, nous rencontrerons avec succès tout ce qui lui est opposé dans nos sentiments.

C'est sans aucun doute la raison pour laquelle les moines, et autres braillards de la même classe, ont imaginé que c'étaient des conseils, et non des préceptes, donnés par le Christ: car ils prenaient le la force des hommes comme étendard, pour déterminer ce qu'ils doivent à Dieu et à sa loi. Et pourtant les moines n'avaient pas honte de revendiquer la perfection pour eux-mêmes, s'étant volontairement engagés à suivre ses conseils. Avec quelle fidélité ils soutiennent le titre auquel ils prétendent, je ne dis pas maintenant: (420) mais la folie et l'absurdité d'alléguer, qu'ils ne sont que des conseils, apparaîtra à partir de nombreuses considérations. Premièrement, dire qu'il a conseillé ses disciples, mais ne leur a pas ordonné avec autorité, de faire ce qui était juste, c'est déshonorer le Christ. Deuxièmement, représenter les devoirs de charité, qui dépendent de la loi, comme des matières sur lesquelles ils sont laissés libres, est très insensé. (421) Troisièmement, les mots ἐγὼ δὲ λέγω ὑμῖν , mais je vous dis, signifie dans ce passage, "je dénonce" ou "je commande" et ne peut pas, avec convenance, être rendu, "Je conseille." Enfin, que c'est un commandement exprès de ce qui doit nécessairement être obéi, est prouvé, sans aucune difficulté, par les paroles du Christ: car il ajoute aussitôt,

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