25. Seigneur, sauve-nous Une prière pieuse ( 538) , on pourrait penser: car qu'avaient-ils d'autre à faire lorsqu'ils étaient perdus que d'implorer la sécurité du Christ? Mais comme Christ les accuse d'incrédulité, nous devons nous demander à quel point ils ont péché. Certes, je ne doute pas qu’ils attachent trop d’importance à la présence corporelle de leur Maître: car, selon Marc, ils ne se contentent pas de prier, mais de discuter avec lui, Maître, n’avez-vous pas vous souciez-vous que nous périssions? Luc décrit aussi la confusion et le tremblement: Maître, Maître, nous périssons Ils auraient dû croire que la Divinité du Christ n'était pas opprimée par le sommeil charnel et à sa divinité, ils auraient dû avoir recours. Mais ils ne font rien tant qu'ils ne sont pas poussés par un danger extrême; puis ils sont submergés par une peur si déraisonnable qu'ils ne pensent pas qu'ils seront en sécurité (539) jusqu'à ce que Christ soit réveillé. C'est la raison pour laquelle il les accuse d'incrédulité, car leur supplication de les aider était plutôt une preuve de leur foi, si, en se fiant confiants à sa puissance divine, ils s'étaient attendus calmement et sans tant d'effroi à l'assistance qui ils ont demandé.

Et ici nous obtenons une réponse à une question qui pourrait être posée, et qui découle de sa réprimande. Toute sorte de peur est-elle pécheresse et contraire à la foi? Premièrement, il ne les blâme pas simplement parce qu'ils ont peur, mais parce qu'ils sont timides Marc ajoute le mot οὕτω - Pourquoi êtes-vous si timide? et par ce terme indique que leur alarme dépasse les limites appropriées. En outre, il oppose foi à leur peur, et montre ainsi qu'il parle d'immodéré la peur, dont la tendance n'est pas d'exercer leur foi, mais de la bannir de leur esprit. Ce ne sont pas tous les types de peur qui s'opposent à la foi. Cela ressort de la considération que, si nous ne craignons rien, une sécurité indolente et charnelle nous vole; et ainsi la foi languit, le désir de prier devient lent, et le souvenir de Dieu s'éteint enfin (540) D'ailleurs, ceux qui ne sont pas affectés par un sens de calamités, de sorte à peur, sont plutôt insensibles que fermes.

Ainsi, nous voyons que la peur, qui éveille la foi, n'est pas en soi défectueuse tant qu'elle n'a pas dépassé les limites. (541) Son excès consiste à déranger ou à affaiblir le calme de la foi, qui doit reposer sur la parole de Dieu. Mais comme il n'arrive jamais que les croyants exercent une telle retenue sur eux-mêmes pour empêcher leur foi d'être blessée, leur peur est presque toujours accompagnée du péché. Cependant, nous devons être conscients que ce n'est pas toute sorte de peur qui indique un manque de foi, mais seulement cette crainte qui trouble la paix de la conscience de telle manière qu'elle ne repose pas sur la promesse de Dieu.

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