Ici le Prophète dénonce un nouveau châtiment, que le peuple espérait en vain que l'Egypte serait un lieu de refuge ou d'asile pour eux; car le Seigneur les entraînerait dans un autre quartier. Car les Israélites avaient nourri cet espoir, que si par hasard les Assyriens étaient trop puissants pour eux, il y aurait encore un refuge convenable pour eux en Egypte parmi leurs amis, avec lesquels ils avaient conclu un traité. Puisqu'ils se sont promis un exil hospitalier en Egypte, le Prophète expose ici leur vaine confiance: «C'est là leur attente», dit-il, «qu'ils trouveront une voie ouverte à l'Egypte, décevra le peuple: il est fermé. », Dit-il, Ils ne retourneront pas au pays d'Égypte, mais l'Assyrien sera leur roi. En disant que l'Assyrien régnera sur eux, il veut dire que le peuple deviendrait exilé sous les Assyriens, ce qui s'est effectivement produit. Il anticipe alors ici toutes les vaines espérances par lesquelles le peuple s'est trompé, et par lequel il s'est endurci contre toutes les menaces de Dieu. «Il n'y a aucune raison pour eux», dit-il, «de regarder vers l'Égypte; car le Seigneur ne leur permettra pas d'y aller; car il les attirera en Assyrie.

Il donne ensuite la raison, Parce qu'ils n'ont pas voulu, dit-il, de renvoyer Ceci «Retour» est à prendre dans un autre sens: mais il y a ici une similitude frappante dans les mots. Ils pensaient qu'il y aurait pour eux un libre passage en Egypte; et pourtant ils n'avaient pas voulu passer à Dieu, alors qu'il les avait si souvent appelés. Le Prophète dit donc qu'un retour en Égypte leur était maintenant refusé, dans la mesure où ils n'avaient pas voulu retourner à Dieu. L'important de ce qui est dit est que, lorsque les hommes résistent perversement à Dieu, ils espèrent en vain des mouvements libres vers tel ou tel quartier; car le Seigneur les tiendra liés et liés. Comme on a coutume de le faire aux bêtes sauvages, qui, lorsqu'elles font preuve de trop de férocité, sont enfermées dans des cages ou liées par des chaînes, ou comme on le fait habituellement aux hommes frénétiques, liés par de fortes bandes; le Seigneur fait de même avec les hommes obstinés; il les lie rapidement, de sorte qu'ils ne peuvent pas bouger un doigt. Telle est donc la signification du Prophète.

Il y a, en même temps, à comprendre, une comparaison implicite entre l'ancien esclavage qu'ils ont enduré en Egypte et le nouvel esclavage qui les attendait. Ils avaient su de quelle sorte était l'hospitalité de l'Égypte, et pourtant un si grand aveuglement avait envahi leur esprit, qu'ils voulaient y retourner. Leurs pères avaient été assez bien reçus; mais leur postérité était gravement chargée; non, ils n'étaient pas loin d'être entièrement détruits. Quelle folie était-ce de vouloir retourner en Égypte, alors qu'ils savaient quelle était la férocité et la cruauté des Égyptiens? Mais comme je l'ai dit, quelque chose de plus douloureux les attendait; ils n'étaient pas dignes de retourner en Egypte. Revenir là-bas aurait été en effet une terrible calamité; mais le Seigneur ne leur ouvrira cependant pas la voie pour y aller; car il les forcerait à passer dans un autre pays; oui, ils devaient être entraînés de force par leurs vainqueurs en Assyrie. La dérive de l'ensemble est que, bien que le peuple ait été cruellement traité en Egypte, il se rapprochait maintenant d'une tyrannie plus grave; car les Assyriens doubleraient les blessures, la violence et toutes sortes de torts et de reproches qui avaient été exercés contre ce peuple.

Certains pensent qu'il a été ajouté pour la consolation, que Dieu, bien que fortement provoqué par le peuple, ne voulait pas encore les conduire de nouveau en Egypte, de peur que l'ancienne rédemption ne soit annulée; mais qu'une voie médiane a été préparée par laquelle il châtierait les ingrats tout en les conservant comme sa possession particulière. Mais j'ai déjà montré ce que j'approuve le plus. En même temps, quel que soit le point de vue adopté, nous voyons à quel point la dénonciation du Prophète a été douloureuse et sévère.

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