25 Tu as jadis fondé la terre Ici, l'écrivain sacré amplifie ce qu'il avait dit précédemment, déclarant que, par rapport à Dieu, le monde entier est une forme qui disparaît rapidement; et cependant, peu après, il représente l'Église comme exempte de cela le lot commun de toutes les choses sublunaires, parce qu'elle a pour fondement la parole de Dieu, tandis que sa sécurité est assurée par la même parole. Deux sujets sont donc ici soumis à notre réflexion. La première est que, puisque les cieux eux-mêmes sont aux yeux de Dieu presque aussi évanescents que la fumée, la fragilité de toute la race humaine est telle qu'elle peut exciter sa compassion; et la seconde est que, bien qu'il n'y ait pas de stabilité dans les cieux et sur la terre, l'Église restera ferme pour toujours, parce qu'elle est soutenue par la vérité éternelle de Dieu. Par la première de ces positions, les vrais croyants apprennent à considérer avec toute humilité, lorsqu'ils entrent dans la présence divine, à quel point leur condition est fragile et transitoire, afin qu'ils n'apportent rien d'autre que leur propre vide. Un tel abaissement de soi est le premier pas vers notre obtention de faveur aux yeux de Dieu, tout comme il affirme aussi qu'il est poussé par la vue de nos misères à être miséricordieux envers nous. La comparaison prise du ciel est une illustration très heureuse; depuis combien de temps ont-ils continué à exister, en contraste avec la brève durée de la vie humaine, qui passe ou plutôt s'envole si vite? Combien de générations d'hommes sont passées depuis la création, alors que les cieux continuent encore comme ils étaient au milieu de cette fluctuation continuelle? Encore une fois, leur disposition est si belle, et leur cadre si excellent que tout le tissu se proclame le produit des mains de Dieu (161) Et pourtant, ni la longue période pendant laquelle les cieux ont existé, ni leur bel embellissement, ne les exempteront de périr. Que deviendrons-nous alors, pauvres mortels, qui mourrons alors que nous sommes encore à peine nés? car il n'y a aucune partie de notre vie qui ne se précipite rapidement vers la mort.

Les interprètes, cependant, n'expliquent pas tous ces mots, Les cieux périront, de la même manière. Certains les comprennent comme exprimant simplement le changement qu'ils subiront, qui sera une espèce de destruction; car bien qu'ils ne doivent pas être réduits à rien, ce changement de leur nature, comme on peut l'appeler, détruira ce qui est mortel et corruptible en eux, de sorte qu'ils deviendront, d'une manière, des cieux différents et nouveaux. D'autres expliquent les mots conditionnellement, et font le supplément, «Si cela plaît à Dieu», considérant qu'il est absurde de dire que les cieux sont sujets à la corruption. Mais d'abord, il n'est pas nécessaire d'introduire ces mots supplémentaires, qui obscurcissent le sens au lieu de le rendre plus clair. Ensuite, ces exposants attribuent à tort un état immortel aux cieux, dont Paul déclare qu'ils «gémissent et travaillent dans la douleur», comme la terre et les autres créatures, jusqu'au jour de la rédemption, (Romains 8:22) car ils sont sujets à la corruption; pas en effet volontairement, ou dans leur propre nature, mais parce que l'homme, en se précipitant tête baissée dans la destruction, a entraîné le monde entier dans une participation de la même ruine. Deux choses doivent être prises en compte ici; premièrement, que les cieux sont en fait sujets à la corruption à la suite de la chute de l'homme; et, deuxièmement, qu'ils seront renouvelés de manière à justifier le prophète de dire qu'ils périront ; pour cette rénovation sera si complète qu'ils ne seront pas les mêmes mais d'autres cieux. Le montant est que, quel que soit le quartier où nous tournons les yeux, nous ne verrons partout que le désespoir jusqu'à ce que nous arrivions à Dieu. Qu'y a-t-il en nous sinon la pourriture et la corruption? et que sommes-nous d'autre qu'un miroir de la mort? Encore une fois, quels sont les changements que le monde entier subit sinon une sorte de présage, oui un prélude de destruction? Si tout le cadre du monde se précipite vers sa fin, que deviendra le genre humain? Si toutes les nations sont vouées à périr, quelle stabilité y aura-t-il chez les hommes considérés individuellement? Nous ne devons donc rechercher la stabilité nulle part ailleurs qu'en Dieu.

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