28. Les enfants de vos serviteurs habiteront . Par ces paroles, le prophète laisse entendre qu'il ne demande pas la préservation de l'Église, parce qu'elle fait partie du genre humain, mais parce que Dieu l'a élevée au-dessus des révolutions du monde. Et sans aucun doute, quand Il nous a adoptés comme ses enfants, son dessein était de nous chérir pour ainsi dire dans son sein. L'inférence du barde inspiré n'est donc pas exagérée, quand, au milieu d'innombrables tempêtes dont chacune pourrait nous emporter, il espère que l'Église aura une existence permanente. Il est vrai que lorsque, par notre propre faute, nous nous éloignons de Dieu, nous sommes aussi comme coupés de la source de vie; mais à peine nous sommes-nous réconciliés avec lui qu'il recommence à déverser sur nous ses bénédictions. D'où il s'ensuit que les vrais croyants, comme ils sont régénérés par la semence incorruptible, continueront à vivre après la mort, parce que Dieu demeure inchangé. Par le mot habiter, doit être compris comme un héritage permanent et éternel.

Lorsqu'il est dit que la semence des serviteurs de Dieu sera établie devant son visage, le sens est que ce n'est pas à la manière du monde, ou selon à la manière dont les cieux et la terre sont établis, que le salut des vrais croyants est rendu ferme, mais à cause de la sainte union qui existe entre eux et Dieu. Par la graine et enfants des pieux, ne doit pas être compris tous leurs descendants sans exception - car beaucoup de ceux qui en découlent selon la chair deviennent dégénérés - mais ceux qui ne se détournent pas de la foi de leurs parents. Les générations successives sont expressément signalées, car l'alliance s'étend même aux âges futurs, comme nous le verrons à nouveau dans le psaume suivant. Si nous gardons fermement le trésor de la vie qui nous est confié, n'hésitons pas, bien que nous soyons entourés d'innombrables morts, à jeter l'ancre de notre foi au ciel, afin que la stabilité de notre bien-être repose en Dieu.

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