7 Nos pères n'ont pas compris tes merveilles en Egypte, Ici, il raconte comment les gens ont immédiatement, dès le début de leur émancipation de la servitude, ils étaient ingrats envers Dieu et se conduisaient de manière rebelle. Il ne se borne pas non plus à l'histoire d'une seule période, mais toute la dérive de son récit est de souligner que le peuple n'avait jamais cessé de faire le mal, bien que Dieu les ait rencontrés en retour avec une gentillesse inconcevable; qui est une preuve de la perversité invincible et désespérée de cette nation. Il attribue d'abord à la folie du peuple l'occasion d'une telle ingratitude. En le qualifiant de folie, il n'a pas l'intention d'atténuer l'offense, (comme certains ont souvent l'habitude de le faire), mais d'exposer la stupidité vile et honteuse du peuple, en étant aveugle sur des sujets si simples; car les œuvres de Dieu étaient telles que même les aveugles pouvaient les voir. D'où pourrait provenir une telle ignorance grossière, à moins que Satan ne les eût tellement affolés qu'ils ne regardaient pas les miracles de Dieu, qui auraient pu déplacer les pierres mêmes? Maintenant, quand il ajoute, ils ne se souvenaient pas, il exprime avec plus de force le caractère inexcusable de leur ignorance, que leur aveuglement était le résultat d'une indifférence stupide, plus que le manque d'une instruction appropriée. Car la cause de leur ignorance était de négliger ces questions qui, en elles-mêmes, étaient abondamment manifestes. Il mentionne en outre la rapidité avec laquelle cet oubli leur est arrivé, ce qui a eu tendance à accroître leur culpabilité. Car il était merveilleux que même la vue même de ces choses ne puisse éveiller leur esprit. C'est pourquoi il arriva que, tandis qu'ils avaient à peine quitté l'Égypte et traversaient la mer, ils se dressèrent fièrement contre leur libérateur. Sûrement pas un an, ni même un siècle, n'auraient dû effacer de leur esprit des actes si dignes d'être rappelés. Quelle folie donc à ce moment-là de murmurer contre Dieu, comme s'il les avait abandonnés pour être massacrés par leurs ennemis? Ce bras de mer par lequel les gens passaient est, en hébreu, appelé la mer de Suph. Certains le traduisent la mer de Sedge, et auront le mot סופ, suph, pour signifier algue marine. (244) Mais quelle que soit sa dérivation, le lieu ne fait aucun doute. Il est fort probable que le nom lui ait été donné car il regorgeait de rushes.

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