Le point sur lequel David insiste tant est, celui de montrer de l'effet ou de l'issue, que toutes ses victoires devaient être attribuées à la faveur de Dieu; et de ceci il suit que sa cause était bonne et juste. Dieu, sans aucun doute, accorde parfois des succès même aux impies et aux méchants; mais il montre enfin par l'issue, qu'il était tout le temps opposé à eux et à leur ennemi. Ce sont ses serviteurs seuls qui éprouvent de tels témoignages de sa faveur comme il l'a montré à David, et il entend par eux témoigner qu'ils sont approuvés et acceptés par lui. On a tendance à penser que David parle ici trop à la manière d'un soldat, en déclarant qu'il ne cessera pas le travail de massacre jusqu'à ce qu'il ait détruit tous ses ennemis; ou plutôt qu'il a oublié la douceur et la douceur qui doivent briller chez tous les vrais croyants, et en lesquelles ils doivent ressembler à leur Père céleste; mais comme il n'a rien tenté sans le commandement de Dieu, et comme ses affections étaient gouvernées et réglées par le Saint-Esprit, nous pouvons être assurés que ce ne sont pas les paroles d'un homme qui était cruel et qui prenait plaisir à verser le sang, mais d'un homme qui a fidèlement exécuté le jugement que Dieu lui avait confié. Et, en effet, nous savons qu'il était si distingué pour sa douceur de caractère qu'il abhorrait l'effusion d'une seule goutte de sang, sauf dans la mesure où le devoir et la nécessité de sa fonction l'exigeaient. Il faut donc prendre en considération la vocation de David, mais aussi son zèle pur, qui était libre de toute perturbation de la chair. De plus, il faut particulièrement veiller à ce que le psalmiste appelle ici ses ennemis dont l'obstination indomptable et infatuée méritait et provoquait une telle vengeance de Dieu. Comme il représentait la personne du Christ, il n'infligeait le châtiment de mort qu'à ceux qui étaient si inflexibles qu'ils ne pouvaient être réduits à l'ordre par l'exercice d'une autorité douce et humaine; et cela en soi montre qu'il n'y avait rien dans lequel il se réjouissait plus que de pardonner à ceux qui se repentirent et se réformèrent. Il ressemblait ainsi au Christ, qui séduit doucement tous les hommes à la repentance, mais brise en morceaux, avec sa verge de fer, ceux qui lui résistent obstinément jusqu'au dernier. La somme de ces versets est que David, alors qu'il combattait sous l'autorité de Dieu, étant choisi roi par lui, et ne s'engageant dans aucune entreprise sans son mandat, fut assisté par lui et rendu invincible contre les assauts de tous ses ennemis, et a même permis de déconfigurer des armées vastes et très puissantes. Plus loin, rappelons-nous que sous ce type se cache le caractère et la condition invincibles du royaume du Christ, qui, se confiant à la puissance de Dieu et soutenu par elle, renverse et détruit ses ennemis, - qui, en tout rencontre, sort uniformément victorieux, - et qui continue roi malgré toute la résistance que le monde fait à son autorité et à sa puissance. Et comme les victoires qui lui sont assurées comportent une sécurité de victoires similaires à nous, il s'ensuit qu'il nous est ici promis une défense imprenable contre tous les efforts de Satan, toutes les machinations du péché et toutes les tentations de la chair. Bien que, par conséquent, le Christ ne puisse obtenir un royaume tranquille qu'en combattant, ne soyons pas troublés pour cela, mais qu'il suffise de nous satisfaire, que la main de Dieu est toujours prête à être étendue pour sa conservation. David fut, pendant un temps, un fugitif, de sorte que ce fut avec peine qu'il put sauver sa vie, en s'abritant dans les tanières des bêtes sauvages; mais Dieu, enfin, fit tourner le dos à ses ennemis, et non seulement les mit en fuite, mais aussi les lui livra, afin qu'il les poursuive et les déconfesse complètement. De la même manière, nos ennemis pour un temps peuvent être, pour ainsi dire, prêts à nous mettre le couteau sous la gorge (431) pour nous détruire, mais Dieu enfin, les fera non seulement fuir devant nous, mais aussi périr en notre présence, comme ils le méritent. En même temps, rappelons-nous à quel genre de guerre Dieu nous appelle, contre quel genre de personnes il nous fera combattre, et avec quelle armure il nous fournit, pour qu'il nous suffise d'avoir le diable. , la chair et le péché renversés et placés sous nos pieds par sa puissance spirituelle. En ce qui concerne ceux à qui il a donné le pouvoir de l'épée, il les défendra aussi, et ne leur permettra pas de s'opposer injustement, à condition qu'ils règnent sous le Christ et le reconnaissent comme leur chef. Quant aux mots, les interprètes rendent presque à l'unanimité le début du 40e couplet, Mes ennemis ont tourné le dos, une phrase de même importance que, Ils ont été mis en fuite; mais comme le mot hébreu ערף, oreph, signifie correctement la tête ou le cou, nous pouvons très bien considérer les mots comme signifiant que Dieu a donné à David le cou de ses ennemis, dans la mesure où il les a livrés entre ses mains pour être tué.

Continue après la publicité
Continue après la publicité