2. Ô mon Dieu! J'ai mis ma confiance en toi. Par ce verset, nous apprenons (ce qui apparaîtra plus clairement par la suite) que David avait à voir avec les hommes; mais comme il était persuadé que ses ennemis étaient pour ainsi dire les fléaux de Dieu, il demande à juste titre que Dieu les retienne par sa puissance, de peur qu'ils ne deviennent plus insolents et continuent à dépasser toutes les limites. Par le mot confiance il confirme ce qu'il vient de dire de l'élévation de son âme vers Dieu; car le terme est employé soit pour décrire la manière dont les âmes des fidèles sont élevées, soit la foi et l'espérance s'ajoutent comme cause d'un tel effet, à savoir l'élévation de l'âme. Et, en effet, ce sont les ailes par lesquelles nos âmes, s'élevant au-dessus de ce monde, sont élevées vers Dieu. David fut donc porté vers Dieu avec tout le désir de son cœur, car, se confiant à ses promesses, il espérait ainsi un salut sûr. Lorsqu'il demande que Dieu ne tolérerait pas qu'il soit honteux, il offre une prière qui est tirée de la doctrine ordinaire des Écritures, à savoir qu'ils qui se confient en Dieu n'auront jamais honte. La raison qui est ajoutée, et qu'il plaide ici, pour amener Dieu à avoir pitié de lui, doit également être remarquée. C'est cela, afin qu'il ne soit pas exposé à la dérision de ses ennemis, dont l'orgueil n'est pas moins blessant aux sentiments des pieux qu'il ne déplaît à Dieu.

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