3. Quand je gardais le silence, mes os se perdaient. Ici David confirme, par sa propre expérience, la doctrine qu'il avait établie; à savoir, que lorsqu'il s'est humilié sous la main de Dieu, il a senti que rien n'était assez misérable pour être privé de sa faveur: par quoi il laisse entendre que cette vérité ne peut être correctement comprise tant que Dieu ne nous a pas éprouvés avec un sentiment de colère. Il ne parle pas non plus d'un simple procès ordinaire, mais déclare qu'il a été entièrement soumis avec la plus extrême rigueur. Et certainement, la paresse de notre chair, dans ce domaine, n'est pas moins merveilleuse que sa résistance. Si nous ne sommes pas attirés par des moyens forcés, nous ne nous hâterons jamais de rechercher la réconciliation avec Dieu aussi sérieusement que nous le devrions. Enfin, l'écrivain inspiré nous enseigne, par son propre exemple, que nous ne percevons jamais à quel point il est grand bonheur de jouir de la faveur de Dieu, tant que nous n'avons pas ressenti à fond de conflits douloureux avec des tentations intérieures, combien la colère de Dieu est terrible. Il ajoute que, qu'il se taise ou qu'il tente d'aggraver son chagrin par ses pleurs et ses rugissements, (661) ses os vieillissent; en d'autres termes, toute sa force s'est évanouie. De là, il s'ensuit que, quel que soit l'endroit où le pécheur peut se tourner, ou quel que soit son état mental, sa maladie n'est en aucun cas allégée, ni son bien-être favorisé à quelque degré que ce soit jusqu'à ce qu'il soit restauré dans la faveur de Dieu. Il arrive souvent que ceux qui sont torturés avec la douleur la plus vive qui rongent le mors, et dévorent intérieurement leur douleur, et la gardent enfermés et enfermés à l'intérieur, sans le découvrir, bien qu'après ils soient saisis comme d'une folie soudaine, et la force de leur le chagrin éclate avec le plus grand élan, plus il a été retenu. Par le terme silence, David n'entend ni insensibilité ni stupidité, mais ce sentiment qui se situe entre patience et obstination, et qui est autant allié au vice qu'au vice vertu. Car ses os n'étaient pas consumés par l'âge, mais par les terribles tourments de son esprit. Son silence, cependant, n'était pas le silence de l'espoir ou de l'obéissance, car il n'apportait aucun soulagement à sa misère.

Continue après la publicité
Continue après la publicité