10 Mon cœur s'est retourné Le verbe que David utilise ici signifie pour voyager ou errer ici et là; mais ici il est pris pour l'agitation ou l'inquiétude que la détresse du cœur engendre quand on ne sait que faire. Comme les hommes sont inquiets dans leur esprit, ils se tournent de tous côtés, et on peut dire que leur cœur se retourne ou va et vient. Mais puisque la foi, quand elle nous a une fois amenés à obéir à Dieu, tient nos esprits fixés sur sa parole, on pourrait ici se demander à titre d'objection: comment se fait-il que le cœur de David ait été si affecté par l'inquiétude et le trouble? À cela, je réponds que, bien qu'il ait continué à marcher dans les voies de Dieu, alors qu'il était soutenu par les promesses de Dieu, il n'était pas tout à fait exempt de l'infirmité humaine. Et, en effet, il arrivera toujours que dès que nous tomberons dans un danger, notre chair nous suggérera divers changements et procédés, et nous conduira dans de nombreuses erreurs à la recherche de conseils; de sorte que même les plus confiants échoueraient et s’égareraient, à moins qu’il ne s’impose la même contrainte par laquelle David était préservé et maintenu dans la soumission, à savoir, en gardant toutes ses pensées enfermées dans les limites de la parole de Dieu. Non, même dans les prières que nous offrons lorsque nos esprits sont à l'aise, nous ressentons trop bien la facilité avec laquelle nos esprits sont emportés et errent après des pensées vaines et frivoles, et combien il est difficile de les garder ininterrompus attentifs et fixés avec le même degré d'intensité sur l'objet de notre désir. Si cela se produit alors que nous ne sommes soumis à aucune épreuve sévère, que sera-t-il le cas lorsque nous serons agités par de violentes tempêtes et tempêtes qui menacent mille morts, et qu'il n'y aura aucun moyen d'y échapper? Il n'est donc pas étonnant qu'ils aient emporté le cœur de David, de sorte qu'il soit soumis à diverses émotions au milieu de telles agitations tumultueuses. Il ajoute que sa force lui avait fait défaut, comme s'il s'était comparé à un mort. Ce qu'il ajoute concernant la lumière de ses yeux certains comprennent comme s'il avait dit, qu'il était tellement opprimé de désespoir de tous côtés, qu'aucun conseil ou prévoyance lui a été laissé. Le sens le plus simple, cependant, est que la lumière de la vie lui a été enlevée, parce qu'en elle se manifeste principalement l'énergie de l'âme.

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