11. Et que tous se réjouissent, etc. Cela fait peu de différence quant au sens, si nous lisons ces mots au futur, Tous se réjouiront, etc., ou dans une humeur optative, Que tous se réjouissent, etc.; car dans les deux sens, le sens du prophète sera le même; à savoir, que si Dieu le délivre, le fruit de cette délivrance sera commun à tous les pieux; comme s'il avait dit Seigneur, si tu me secoures, la bonté que tu me confères ne reposera pas sur moi seul, mais s'étendra à tous tes serviteurs, car cela servira encore plus à confirmer leur foi, et à leur faire louer ta nom le plus. Afin, par conséquent, d'amener Dieu à lui accorder la délivrance, il utilise comme argument la fin ou l'effet qu'elle produirait, dans la mesure où cela inciterait tous les pieux à exercer une plus grande confiance en Dieu, et les encouragerait à louer et grâce à lui. Ce passage nous enseigne que nous sommes ingrats envers Dieu si nous ne prenons pas encouragement et réconfort dans les bénédictions qu'il confère à nos voisins, car par celles-ci il témoigne qu'il sera toujours prêt à accorder sa bonté à tous les pieux en commun. En conséquence, la raison de cette joie est ajoutée, parce que le Seigneur les couvrira ou les protéger. Toutes les fois que Dieu accorde des bénédictions à l'un des fidèles, les autres, comme je l'ai déjà dit, devraient conclure qu'il se montrera bienfaisant envers eux. Encore une fois, ce passage nous enseigne que la vraie joie ne provient d'aucune autre source que de la protection de Dieu. Nous pouvons être exposés à mille morts, mais cette seule considération doit largement nous suffire, à savoir que nous sommes couverts et défendus par la main de Dieu. Et ce sera le cas, si les vaines ombres de ce monde ne nous séduisent pas au point de nous exciter à nous abriter sous elles. Nous devons aussi particulièrement remarquer l'affirmation selon laquelle ceux qui font confiance au Seigneur aiment son nom. Le souvenir de Dieu doit nous être doux, et remplir nos cœurs de joie, ou plutôt nous ravir d'amour pour lui, après qu'il nous a fait goûter sa bonté; comme, d'autre part, tous les incroyants souhaitent que le nom de Dieu soit enterré, et évitent le souvenir de lui avec horreur.

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