21. Car mon cœur était en effervescence. Le psalmiste revient à nouveau sur la confession qu'il avait précédemment faite, reconnaissant que tandis qu'il sentait son cœur transpercé d'envie et d'émulation perverse, il s'était plaint contre Dieu, d'une manière maussade ou inquiète. Il compare sa colère au levain. Certains traduisent, Mon cœur était trempé dans le vinaigre. Mais il est plus approprié d'expliquer le verbe ainsi, Mon cœur était aigri ou enflé, car la pâte est gonflée par le levain. Ainsi Plaute, en parlant d'une femme enflammée de colère, dit qu'elle est toute en ébullition. (202) Certains ont lu la dernière clause du verset, Mes rênes ont été percées; et ils pensent que א, aleph, au début du mot, אשתונן, eshtonan, le verbe pour percé, est mis à la place de ה, he; (203) mais cela fait peu de différence quant au sens. On sait que le mot כליות, kelayoth, par lequel les Hébreux désignent les rênes, vient du verbe כלא, kalah, qui signifie désirer, à convoiter sincèrement, ce mot étant mis aux rênes, car on dit que les désirs de l'homme ont leur siège dans cette partie du corps. David déclare donc que ces pensées embarrassantes et gênantes étaient pour ainsi dire des épines qui l'ont transpercé. (204) Nous avons déjà expliqué comment il en est venu à être affecté par cette vexation piquante et brûlante de l'esprit. Nous trouverons beaucoup d'hommes du monde qui, bien qu'ils nient que le monde soit gouverné par la Providence de Dieu, ne s'inquiètent pas beaucoup, mais se moquent seulement des monstres de Fortune. En revanche, les vrais croyants, plus ils sont fermement convaincus que Dieu est le juge du monde, sont d'autant plus affligés lorsque sa procédure ne correspond pas à leurs souhaits.

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