36. Et ils l'ont flatté avec leur bouche, et lui ont menti avec leur langue. Ici, ils sont accusés de perfidie, car ils n'ont pas avoué leur culpabilité avec sincérité de cœur, ni vraiment attribué à Dieu la gloire de leur délivrance. Nous ne devons pas supposer qu'ils n'ont fait aucune reconnaissance; mais on laisse entendre que la confession de la bouche, comme elle ne venait pas du cœur, était contrainte et non volontaire. C'est bien digne d'être remarqué; car de lui nous apprenons, non seulement le devoir qui nous incombe de nous prémunir contre cette hypocrisie grossière qui consiste à prononcer avec la langue, devant les hommes, une chose, tandis que nous pensons autre chose dans nos cœurs, mais aussi que nous devons nous méfier d'une espèce d'hypocrisie plus cachée, et qui consiste en ceci, que le pécheur, contraint par la peur, flatte Dieu d'une manière servile, alors que, s'il le pouvait, il fuirait le jugement de Dieu. La plupart des hommes sont mortellement frappés de cette maladie; car bien que la majesté divine leur extorque une sorte de crainte, il leur serait néanmoins gratifiant si la lumière de la vérité divine s'éteignait complètement. Il ne suffit donc pas de donner un assentiment à la parole divine, à moins que cet assentiment ne soit accompagné d'une véritable et pure affection, pour que nos cœurs ne soient pas doubles ou divisés. Le psalmiste souligne que la cause et la source de cette dissimulation étaient, qu'ils n'étaient pas inébranlables et fidèles Par cela, il laisse entendre que tout ce qui ne procède pas d'une pureté non feinte de cœur est considéré comme menteur et tromperie aux yeux de Dieu. Puisque cette droiture est partout exigée par la loi, il accuse les gens d'être des briseurs d'alliance, parce qu'ils n'avaient pas gardé l'alliance de Dieu avec cette fidélité qui est devenue eux. Comme je l'ai observé ailleurs, il y a toujours à présupposer une relation et une correspondance mutuelles entre l'alliance de Dieu et notre foi, afin que le consentement sincère de la seconde puisse répondre à la fidélité de la première.

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