2 Tu as enlevé l'iniquité de ton peuple. Il était très naturel que les fidèles se sentent alarmés et perplexes à cause de leurs péchés, et par conséquent, le prophète supprime tout motif d'appréhension écrasante, en leur montrant que Dieu, en délivrant son peuple, avait étant donné une preuve irréfragable de pardon gratuit. Il avait auparavant tracé cette délivrance au simple bon plaisir et à la grâce gratuite de Dieu comme sa source; mais après qu'il eut été accompli, les iniquités du peuple s'étant séparées entre eux et leur Dieu, et les éloignant de lui, il fallait que le remède du pardon fût porté à leur secours. En disant que leurs iniquités ont été enlevées, il ne se réfère pas aux fidèles réformés et purgés de leurs péchés, en d’autres termes, à cette œuvre par laquelle Dieu , en les sanctifiant par l'Esprit de régénération, leur enlève réellement le péché. Ce qu'il avait l'intention de dire, il l'explique immédiatement après. Le montant, en bref, c'est que Dieu a été réconcilié avec les Juifs en ne leur imputant pas leurs péchés. Quand on dit à Dieu de couvrir les péchés, le sens est, qu'il les enterre, afin qu'ils n'entrent pas en jugement, comme nous l'avons montré plus largement sur le 32e psaume, au début. Quand, donc, il avait puni les péchés de son peuple par la captivité, étant sa volonté de les ramener à nouveau dans leur propre pays, il en leva le grand obstacle, en effaçant leurs transgressions; car la délivrance du châtiment dépend de la rémission du péché. On nous fournit ainsi un argument pour réfuter cette stupidité insensée des sophistes, qu'ils exposent comme quelque grand mystère, que Dieu retient le châtiment bien qu'il pardonne la faute; tandis que Dieu annonce dans chaque partie de sa parole que son but dans le pardon est que, étant pacifié, il peut en même temps atténuer la peine. De cela, nous avons une confirmation supplémentaire dans le verset suivant, où nous sommes informés, que Dieu était miséricordieux envers son peuple, afin qu'il puisse retirer sa main de les châtier. Quelle réponse plausible peut être donnée à cela par les sophistes, qui affirment que Dieu ne serait pas juste s'il n'a pas, après avoir pardonné la faute, exécuté le châtiment selon les exigences strictes de sa justice? La séquence du pardon du péché est que Dieu, par sa bénédiction, témoigne qu'il n'est plus mécontent.

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