3 Des choses glorieuses sont dites de toi, ô cité de Dieu! La lecture est littéralement, Ce qui est dit en toi sont des choses glorieuses. Nous devons considérer le dessein du prophète, ou plutôt l'objet de l'Esprit de Dieu, parlant par la bouche du prophète. De la condition basse et méprisée du peuple tout entier, des nombreux et terribles ennemis qui les pressaient de tous côtés, du petit nombre qui avait assez de courage pour surmonter les obstacles sur leur chemin, des changements nouveaux et inattendus qui surgissaient chaque jour, à cause du danger qu'il y avait de peur que l'état des choses sombrait progressivement de plus en plus dans la décadence, ne devienne enfin désespéré, il était difficile de nourrir l'espoir que la ville sainte serait restaurée. Pour que le désespoir ne puisse pas vaincre le cœur des fidèles et les faire échouer, il leur est présenté la considération de soutien et de consolation que le Seigneur a dit différemment concernant la condition future de l'Église. Leur attention, il ne fait aucun doute, est appelée loin de l'aspect présent des choses, et dirigée vers les promesses qui leur ont inspiré l'espérance de la merveilleuse gloire dont elle devait être parée. Bien que, par conséquent, rien n'apparaisse aux yeux du sens et de la raison, de nature à réjouir grandement le cœur, le prophète voudrait pourtant les encourager par la parole à se tenir comme sur une tour de guet, attendant patiemment l'accomplissement de ce que Dieu avait promis. De cette façon, ils ont été exhortés, d'abord, à diriger leur attention vers les anciennes prophéties, et à se souvenir, en particulier celles qui sont contenues dans Ésaïe du quarantième chapitre (Ésaïe 40) à la fin du livre; et, deuxièmement, prêter l'oreille aux serviteurs de Dieu, qui à cette époque prêchaient le royaume de Jésus-Christ. D'où il s'ensuit qu'un jugement juste ne peut être formé du bonheur de l'Église, sauf lorsque nous l'évaluons selon le critère de la parole de Dieu.

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