19. Ne vous vengez pas vous-mêmes, etc. Le mal qu'il corrige ici, comme nous l'avons vous l'a rappelé, est plus grave que la précédente, qu'il vient de dire; et pourtant tous deux proviennent de la même fontaine, même d'un amour démesuré de soi et d'un orgueil inné, qui nous rend très indulgents envers nos propres fautes et inexorables envers ceux des autres. Comme alors cette maladie engendre presque chez tous les hommes une furieuse passion pour la vengeance, chaque fois qu'ils sont le moins touchés, il commande ici, que quelque gravement que nous puissions être blessés, nous ne devons pas chercher à nous venger, mais le confier au Seigneur. . Et dans la mesure où ils n'admettent pas facilement la bride, qui est une fois saisie de cette passion sauvage, il pose, pour ainsi dire, sa main sur nous pour nous retenir, en nous adressant gentiment comme bien-aimés

Le précepte ; est donc, - que nous ne devons pas nous venger ni chercher à nous venger des blessures qui nous sont faites. La manière est ajoutée, un endroit doit être donné à la colère. Céder la place à la colère, c'est confier au Seigneur le droit de juger, qu'il enlève à celui qui tente de se venger. Par conséquent, comme il n'est pas licite d'usurper la fonction de Dieu, il n'est pas licite de se venger; car nous anticipons ainsi le jugement de Dieu, qui aura cette fonction réservée à lui-même. Il laisse entendre en même temps qu'ils auront Dieu pour défenseur, qui attend patiemment son aide; mais que ceux qui l'attendent ne laissent aucune place à l'aide de Dieu. (397)

Mais il interdit ici, non seulement que nous ne devons pas exécuter la vengeance de nos propres mains, mais que nos cœurs aussi ne soient pas influencés par un désir de ce genre: il est donc superflu de faire ici une distinction entre la vengeance publique et privée. ; car celui qui, avec un esprit malveillant et désireux de se venger, cherche l'aide d'un magistrat, n'a pas plus d'excuse que lorsqu'il invente des moyens de se venger. Non, la vengeance, comme nous le verrons tout à l'heure, n'est en effet pas à tout moment à chercher auprès de Dieu: car si nos requêtes proviennent d'un sentiment privé, et non d'un zèle pur produit par l'Esprit, nous ne faisons pas de Dieu tant notre juge comme le bourreau de notre passion dépravée.

Par conséquent, nous ne cédons pas autrement à la colère que lorsque, l'esprit tranquille, nous attendons le moment de la délivrance, priant en même temps, afin que ceux qui sont maintenant nos adversaires, puissent par la repentance devenir nos amis.

Car il est écrit, etc. Il apporte la preuve, tirée du chant de Moïse, Deutéronome 32:35, où le Seigneur déclare qu'il sera le vengeur de ses ennemis; et les ennemis de Dieu sont tous ceux qui oppriment sans cause ses serviteurs. «Celui qui vous touche, dit-il, touche la pupille de mon œil. Avec cette consolation, nous devons donc être satisfaits, - qu'ils n'échapperont pas impunis à ceux qui nous oppriment injustement, - et que nous, en endurant, ne nous rendrons pas plus sujets ou ouverts aux blessures des méchants, mais, au contraire , donnera la place au Seigneur, qui est notre seul juge et libérateur, pour nous apporter de l'aide.

Bien qu'il ne soit pas vraiment légal pour nous de prier Dieu pour la vengeance de nos ennemis, mais de prier pour leur conversion, afin qu'ils deviennent amis; mais s'ils procèdent dans leur impiété, ce qui arrivera aux méprisants de Dieu leur arrivera. Mais Paul n'a pas cité ce témoignage pour montrer qu'il est juste pour nous d'être en quelque sorte en feu dès que nous sommes blessés, et selon l'impulsion de notre chair, de demander dans nos prières que Dieu devienne le vengeur de notre blessures; mais il nous apprend d'abord qu'il ne nous appartient pas de nous venger, à moins que nous n'assumions à nous-mêmes l'office de Dieu; et deuxièmement, il laisse entendre que nous ne devons pas craindre que les méchants se déchaînent plus furieusement lorsqu'ils nous voient porter patiemment; car Dieu ne prend pas en vain sur lui la charge d'exécuter la vengeance.

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