18. Qui contre toute espérance , etc. Si nous lisons ainsi, le sens est que quand il n'y avait aucune raison probable, oui, quand tout était contre lui, il continuait pourtant à croire. Et, sans doute, il n'y a rien de plus nuisible à la foi que d'attacher nos esprits à nos yeux, afin que nous puissions, d'après ce que nous voyons, chercher une raison à notre espérance. Nous pouvons également lire «au-dessus de tout espoir», et peut-être plus convenablement; comme s'il avait dit que par sa foi il dépassait de loin tout ce qu'il pouvait concevoir; car à moins que la foi ne vole vers le haut sur les ailes célestes de manière à regarder en bas toutes les perceptions de la chair comme sur les choses loin en bas, elle restera fermement dans la boue du monde. Mais Paul utilise le mot espoir deux fois dans ce verset: en premier lieu, il désigne une preuve probable de l'espoir, telle qu'elle peut être dérivée de la nature et de la raison charnelle ; dans le second, il se réfère à la foi donnée par Dieu; (145) car quand il n'avait aucune raison d'espérer, il comptait encore dans l'espoir sur la promesse de Dieu; et il pensait que c'était une raison suffisante pour espérer que le Seigneur avait promis, si incroyable que la chose fût en elle-même.

D'après ce qui a été dit, etc. J'ai donc préféré le rendre, afin qu'il puisse être appliqué au temps d'Abraham; car Paul voulait dire qu'Abraham, alors que de nombreuses tentations le tiraient au désespoir, pour qu'il ne faillisse pas, se tourna vers ce qui lui avait été promis: ; » mais il a présenté avec résignation cette citation incomplète, afin de nous inciter à lire les Écritures. Les apôtres, en effet, à tout moment, en citant les Écritures, ont pris un soin scrupuleux de nous amener à une lecture plus assidue de celles-ci.

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