17. Qui il croyait, qui vivifie les morts , etc. Dans cette forme détournée est exprimée la substance même de la foi d'Abraham, que par son exemple une ouverture pourrait être faite pour les Gentils. Il devait en effet atteindre, d’une manière merveilleuse, la promesse qu’il avait entendue de la bouche du Seigneur, car il n’y en avait alors aucun signe. Une semence lui fut promise comme s'il était en vigueur et en force; mais il était comme mort. Il lui fallait donc élever ses pensées à la puissance de Dieu, par laquelle les morts sont vivifiés. Il n'était donc pas étrange que les Gentils, qui étaient stériles et morts, fussent introduits dans la même société. Celui donc qui refuse qu'ils soient capables de grâce, fait du tort à Abraham, dont la foi était soutenue par cette pensée, - qu'il importe peu qu'il soit mort ou non qui est appelé par le Seigneur; à qui il est facile, même par un mot, de ressusciter les morts par son propre pouvoir.

Nous avons ici aussi un type et un modèle de l'appel de nous tous, par lequel notre commencement est placé devant nos yeux, non pas quant à notre première naissance, mais quant à l'espérance de la vie future, - que lorsque nous sommes appelés par le Seigneur, nous sortons de rien; car quoi que nous puissions sembler être, nous n'avons, non, aucune étincelle de quoi que ce soit de bon, qui puisse nous rendre aptes au royaume de Dieu. Pour que nous puissions en effet être dans un état convenable pour entendre l'appel de Dieu, nous devons être complètement morts en nous-mêmes. Le caractère de l'appel divin est que ceux qui sont morts sont ressuscités par le Seigneur, que ceux qui ne sont rien commencent à être quelque chose par sa puissance. Le mot call ne doit pas se limiter à la prédication, mais il doit être pris, selon l'usage de l'Écriture, pour susciter; et il est destiné à exposer plus pleinement la puissance de Dieu, qui élève, pour ainsi dire par un simple signe de tête, qu'il veut. (143)

Continue après la publicité
Continue après la publicité