Ce sera même ... - C'est une figure très frappante représentant le désir sincère de l'Assyrien de posséder la ville de Jérusalem, et sa déception totale. La comparaison est élégante et belle au plus haut degré. Il est exécuté à la grande perfection; et convient parfaitement pour illustrer l'objet en vue. La même image se retrouve sensiblement chez les écrivains classiques; et ceci, dit Lowth, peut, pour la beauté et l'ingéniosité, entrer en concurrence avec l'un des plus élégants de Virgile (grandement amélioré par rapport à Homère, «Iliade» xxii. si heureusement, la même image du fonctionnement inefficace de l'imagination dans un rêve:

Ac veluti in somnis oculos ubi languida pressit

Nocte quies, nequicquam avidos extendere cursus

Velle videmur, et in mediis conatibus aegri

Succidimus; non lingua valet, non corpore notae

Sufficiunt vires; nec, vox, nec verba scquuniur.

AEniad xii. 908.

Et comme quand le sommeil scelle la vue finale,

La fantaisie sauvage malade travaille dans la nuit,

Un terrible ennemi visionnaire que nous évitons,

Avec des enjambées aériennes, mais s'efforcent en vain de courir;

En vain nos membres déconcertés essaient de leurs pouvoirs,

Nous nous évanouissons, nous luttons, coulons et tombons;

Vide de nos forces nous ne combattons ni ne volons,

Et sur la langue meurent les accents de lutte.

Pitt.

Voir aussi Lucrèce (iv. 10-19), qui exprime également la même image qu'Esaïe. Comme la comparaison du prophète est tirée de la nature, un extrait qui décrit l'occurrence réelle d'une telle circonstance sera agréable. «La pénurie d’eau», dit Park, «était plus grande ici à Bubaker qu’à Benown. Jour et nuit, les puits étaient encombrés de bétail qui meuglait et se battait les uns avec les autres pour venir à l'auge. Une soif excessive a rendu beaucoup d'entre eux furieux; d'autres étant trop faibles pour lutter pour l'eau, s'efforçaient d'étancher leur soif en dévorant la boue noire des gouttières près des puits; ce qu'ils faisaient avec une grande avidité, bien que cela leur fût communément fatal. Cette grande pénurie d'eau a été ressentie par tous les habitants du camp; et par rien de plus que moi. Je demandai de l'eau aux esclaves nègres qui fréquentaient le camp, mais avec un succès très indifférent, car si je ne laissai échapper aucune opportunité et que j'étais très urgent dans mes sollicitations aux Maures et aux nègres, je n'étais que mal approvisionné, et fréquemment passa la nuit dans la situation de Tantale. A peine avais-je fermé les yeux, que la fantaisie me conduirait aux ruisseaux et aux rivières de ma terre natale; là, en me promenant le long de la rive verdoyante, j'examinai avec transport le ruisseau clair et me hâtai d'avaler le délicieux courant d'air; mais hélas! la déception m'a réveillé et je me suis retrouvé captif solitaire, en train de mourir de soif au milieu des étendues sauvages de l'Afrique. »(« Voyages en Afrique »).

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