Il avait sept cents femmes, princesses et trois cents concubines. Cela les multipliait prodigieusement en effet, et méprisait de la manière la plus notoire la défense divine. David avait aussi multiplié les femmes, quoique dans une moindre mesure ; mais probablement le mauvais exemple qu'il avait donné dans ce particulier, avait encouragé Salomon à le penser, sinon légal, cependant un moindre mal qu'il ne l'était réellement. Un mauvais acte d'un homme bon peut faire plus de mal que vingt d'un homme méchant. « Sans connaître les coutumes des princes d'Orient, dit le docteur Dodd, leur faste et leur faste de vivre, on pourrait être tenté de se demander à quoi pouvait bien servir cette milliade.d'épouses et de concubines. Mais comme Salomon avait entre quarante et cinquante ans avant de se heurter à cet excès, on ne peut que penser qu'il garda cette multitude de femmes plus pour l'État qu'autrement.

Darius Codomanus avait coutume d'emmener avec lui dans son camp pas moins de trois cent cinquante concubines en temps de guerre ; et sa reine ne s'en offensa pas non plus, car les femmes la révéraient et l'adoraient, comme si elle avait été une déesse. Le Père Le Compte, dans son histoire de la Chine, nous dit que l'empereur a un grand nombre d'épouses, choisies parmi les premières beautés du pays, dont il n'a jamais vu plusieurs de toute sa vie : et, par conséquent, il n'est pas improbable que Salomon, voyant augmenter ses richesses, puisse augmenter ses dépenses et s'efforcer de surpasser tous les princes de son temps en ceci, ainsi qu'en toutes sortes de pompes et de magnificences. Il se rendit cependant coupable d'une violation flagrante de la loi divine.

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