Et le cinquième ange versa sa coupe sur le siège ou trône de la bête. Le lecteur se souviendra qu'il a été fait mention de deux bêtes (voir Apocalypse 13:1 ; Apocalypse 13:11 ), la séculière et l' ecclésiastique ;et, comme l'observe M. Faber, « on pourrait se demander lequel des deux était visé ici, si nous n'étions pas aidés dans nos recherches par le contexte général de toute la prophétie. Chaque fois que la bête est simplement mentionnée, en guise d'éminence, pour ainsi dire, on trouvera invariablement qu'il s'agit de la bête à dix cornes ou profane, et non de la bête à deux cornes ou ecclésiastique. En plus de cette preuve générale, le contexte particulier du présent passage peut être invoqué. L'ange verse sa fiole sur le trône de la bête. Or on dit expressément que la première bête a eu un trône qui lui a été donné par le dragon ; parce que, bien que nominalement chrétien, il a exercé son autorité séculière comme son prédécesseur, l'empire païen, en persécutant l'église de Dieu : (voirApocalypse 12:2 :) alors qu'aucune mention n'est faite du trône de la deuxième bête, et pour cette simple raison; l'autorité séculière du pape [et de son clergé] était confinée dans les limites étroites d'une principauté italienne, et toutes les persécutions qu'il a jamais suscitées contre les fidèles ont été menées à bien par la première bête, par l'intermédiaire de son dernier chef, ou ses dix cornes.

Il est donc manifeste que la bête, sur le trône de laquelle la présente coupe est versée, est la première bête ou bête profane. Ce qu'il faut entendre précisément par ce jugement, il est impossible à présent de le déterminer avec certitude, dans la mesure où il est encore futur. Si, cependant, nous pouvons argumenter par analogie, puisque la grande ville signifie l'empire romain, et puisque le trône signifie l'autorité exercée dans cet empire par son chef, le versement d'une fiole sur le trône de la bête , de manière à remplir tout son royaume de ténèbres, semble le plus naturellement signifier un coup sévère visant directement son autorité, qui devrait remplir tout son royaume de confusion. Ce jugement, que M. Fleming supposait commencer vers 1794 après JC,

(mais qui n'a probablement commencé qu'après la fin des horreurs de la Révolution française par la bataille de Waterloo, en 1815), cette pieuse pensée divine n'expirait qu'en 1848 après JC. Car, dit-il, « depuis le pape reçu le titre d'évêque suprême dès l'an 606, on ne peut supposer qu'on lui ait versé une fiole sur son trône, de manière à ruiner son autorité aussi clairement que doit le faire ce jugement, jusqu'à l'an 1848, lorsque les douze cents soixante ans dans le récit prophétique peuvent être considérés comme s'achevant. Mais pourtant, nous ne devons pas imaginer que cette fiole détruira totalement la papauté (bien qu'elle l'affaiblira excessivement), car nous la trouvons encore en vie et active lorsque la prochaine fiole sera versée. L'évêque Newton pense que le jugement ici prévu tombera sur Rome elle-même, et obscurcira et confondra tout l'empire antichrétien. Mais encore les conséquences de cette peste sont à peu près les mêmes que celles de la précédente ; car les souffrants, au lieu de se repentir de leurs actes, sont endurcis comme Pharaon, et persistent encore dans leur blasphème et leur idolâtrie, et résistent obstinément à toutes les tentatives de réforme.

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