A cette époque certains Chaldéens s'approchèrent, et accusèrent les Juifs. Il n'est pas improbable que ces Chaldéens fussent tels que ces amis de Daniel enviaient leurs promotions, ayant peut-être eux-mêmes attendu les lieux où ils avaient été avancés. Ils parlèrent et dirent : roi, vis pour toujours. Ils approchèrent le roi avec une grande démonstration de loyauté et soucieux de sa vie, de son honneur et de son intérêt. Toi, ô roi, tu as fait un décret , etc. Ils lui rappelaient la loi qu'il avait faite dernièrement, selon laquelle toutes sortes de personnes, sans exception, devaient se prosterner et adorer son image dorée ; ils lui rappelaient aussi la peine qui devait être infligée aux réfractaires. il y a certains juifs, &c. Il est probable que Nebucadnetsar n'avait aucun dessein particulier pour piéger Shadrac et ses compagnons en faisant cette loi ; car alors il aurait eu lui-même l'œil sur eux, et n'aurait pas eu besoin de cette information ; mais leurs ennemis, qui cherchaient une occasion contre eux, s'en saisirent et allèrent les accuser.

Pour aggraver l'affaire et encenser davantage le roi contre eux, ils, 1er, lui rappelèrent la dignité à laquelle les criminels avaient été préférés ; que bien qu'ils fussent juifs, étrangers, captifs et hommes d'une nation et d'une religion méprisées, le roi les avait pourtant placés sur les affaires de la province de Babylone. C'était donc, selon eux, très ingrat et une insolence insupportable. en eux, pour désobéir à l'ordre du roi, qui avait partagé tant de faveur du roi. Et, d'ailleurs, la haute position dans laquelle ils se trouvaient donnerait à leur refus la plus grande influence, et le rendrait de la pire conséquence. 2d, Ils suggèrent que cela a été fait avec malveillance, avec mépris, et au mépris de lui et de son autorité. Ces hommes , disent-ils,ne t'ont pas regardé, ils ne servent pas tes dieux , etc. Ainsi les princes, qui ont l'habitude d'être assez furieux contre les gens innocents, veulent rarement ceux qui les entourent qui font tout leur possible pour les exciter à une plus grande colère. Si on lui demande ici, où était Daniel à cette occasion ? On peut répondre : Il était probablement absent, soit parce que les affaires du roi l'appelaient ailleurs, soit parce qu'il avait un congé du roi ; à moins que nous supposions qu'il se tenait si haut dans la faveur du roi que personne n'osait se plaindre de lui pour sa non-conformité.

Mais pourquoi ses compagnons ne se sont-ils pas tenus à l'écart ? Sûrement, parce qu'ils obéiraient aux ordres du roi autant qu'ils le pourraient consciencieusement, et qu'ils voulaient être présents pour porter un témoignage public contre cette grossière idolâtrie. Dieu aussi, sans doute, les inclina à y assister, afin de le glorifier par une noble confession faite en face du danger le plus extrême ; et qu'il puisse les honorer et les récompenser, par une délivrance la plus extraordinaire et la plus merveilleuse.

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