Il ordonna que le corps soit embaumé, non seulement parce qu'il mourut en Égypte, et c'était la manière des Égyptiens, mais parce qu'il devait être transporté à Canaan, ce qui serait un travail de temps. « L'embaumement est l'ouverture d'un cadavre, la sortie des intestins et le remplissage de l'endroit avec des drogues et des épices odoriférantes et desséchantes, pour empêcher sa putréfaction. Les Égyptiens surpassaient toutes les autres nations dans l'art de préserver les corps de la corruption ; pour certains, qu'ils ont embaumés il y a plus de deux mille ans, restent entiers à ce jour, et ils sont souvent amenés dans d'autres pays comme de grandes curiosités. Leur manière d'embaumer était la suivante ; ils ramassaient la cervelle avec une cuillère en fer au niveau des narines et y jetaient des médicaments pour combler le vide.

Ils prirent aussi les entrailles, et après avoir rempli le corps de myrrhe, de cassia et d'autres épices (sauf l'encens) propres à assécher les humeurs, ils le décapsèrent dans du nitre, où il resta à tremper pendant soixante-dix jours. Le corps était ensuite enveloppé de bandages de fin lin et de gommes, pour le faire coller comme de la colle ; et ainsi fut livrée à la parenté du défunt, entière dans tous ses traits, les cheveux mêmes des paupières étant conservés. Ils gardaient les corps de leurs ancêtres ainsi embaumés dans de petites maisons magnifiquement ornées, et prenaient un grand plaisir à les voir vivants pour ainsi dire, sans aucun changement dans leur taille, leurs traits ou leur teint. Les Égyptiens embaumaient aussi les oiseaux », etc.

Encyclope. Britannique. Cette pratique de l'embaumement, paraît-il, était commune aux riches comme aux pauvres, mais elle était plus ou moins coûteuse, selon le rang et les circonstances de la personne. Joseph commanda à ses serviteurs les médecins d' accomplir cet office. Car, selon Hérodote et Diodore de Sicile, les mêmes personnes qui prescrivaient comme médecins aux vivants s'employaient à embaumer les morts. Comme il semble que beaucoup de ces médecins étaient habituellement payés, en tant que serviteurs, dans les cours des princes et les familles des grands, nous pouvons conclure que Joseph, dans son bureau de premier ministre, avait pas mal de eux appartenant à sa maison.

En effet, si l'on peut en croire Hérodote, tous les lieux d'Égypte en étaient remplis. Et pas étonnant ; car « chaque maladie distincte », dit-il, « a son propre médecin, qui se borne à l'étude et au soin de cela seul, et ne se mêle d'aucun autre. Ainsi, une classe a le soin des yeux, une autre de la tête, une autre de la région du ventre », &c.; (lib. 2. c. 84 ;) de sorte que leur nombre doit avoir été très grand.

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