Matthieu 24:2

Jésus a dit qu'il ne restera pas pierre sur pierre Une expression proverbiale et figurative pour désigner une destruction totale ; et la prophétie aurait été amplement accomplie, si la ville et le temple avaient été complètement détruits, bien que chaque pierre n'ait pas été renversée. Mais il arriva que les paroles s'accomplissaient presque littéralement : car après l'incendie du temple, Titus, le général romain, ordonna d'en creuser les fondements mêmes ; après quoi le sol sur lequel il se trouvait a été labouré par Turnus Rufus. Il est vrai que Titus était très désireux de la préserver, ainsi que la ville, et envoya encore et encore Josèphe et d'autres Juifs pour les persuader de se rendre, mais un plus grand que Titus en avait décidé autrement. Les Juifs eux-mêmes ont d'abord mis le feu aux portiquesdu temple, puis les Romains. L'un des soldats, n'attendant aucun ordre, ni tremblant d'une telle tentative, mais poussé par une certaine impulsion divine , dit Josèphe, monta sur l'épaule de son compagnon, enfonça un tison ardent dans la fenêtre d'or, et mit ainsi le feu à la construction du temple lui-même.

Titus courut aussitôt au temple et ordonna aux soldats d'éteindre la flamme ; mais ni les exhortations ni les menaces ne purent retenir leur violence ; ils ne pouvaient pas, ou ne voulaient pas entendre, ceux qui étaient derrière encourageant ceux d'avant à mettre le feu au temple. Titus était toujours pour la préservation du lieu saint, et a ordonné à ses soldats d'être battus pour lui avoir désobéi. Mais leur colère et leur haine des Juifs, et une certaine fureur guerrière et véhémente, vainquirent leur respect pour leur général et leur crainte de ses ordres. Un soldat, dans l'obscurité, mit le feu aux portes ; et ainsi, comme le dit Josèphe, le temple fut incendié contre la volonté de César. La ville a également subi le même sort, et a été incendiée et détruite, ainsi que le temple. Les Romains brûlèrent les parties les plus extrêmes de la ville et démolirent les murailles ; trois tours seulement et une partie de la muraille restèrent debout, pour le meilleur campement des soldats, et pour montrer à la postérité quelle ville, et combien fortifiée, la valeur des Romains avait prise. Tout le reste de la ville était tellement démoli et rasé que ceux qui venaient la voir ne pouvaient croire qu'elle eût jamais été habitée.