Allez vite, et dites à ses disciples Marc dit, et Pierre Communiquez ces bonnes nouvelles à ses disciples en deuil, et en particulier à Pierre, qui est tellement accablé de chagrin à cause de sa chute tardive; et assure-leur encore qu'il les précède en Galilée ; et que là ils le verront dans son apparence à eux tous ensemble. Mais leur miséricordieux Seigneur ne serait pas absent si longtemps des onze et de plusieurs autres ; il leur est apparu plusieurs fois auparavant. Voilà, je vous ai dit Une confirmation solennelle de ce qu'il avait dit. Ce message, ainsi que celui de Jésus lui-même, Matthieu 28:9, a été envoyé à tous les disciples, et non aux apôtres en particulier. La raison en était peut-être celle-ci : notre Seigneur avait l'intention de visiter ses apôtres le soir même, il n'y eut aucune occasion de leur ordonner d' entrer en Galilée pour le voir. Mais comme la plupart de ses disciples étaient maintenant à Jérusalem, célébrant la Pâque, on peut facilement imaginer qu'en recevant la nouvelle de la résurrection de leur Maître, beaucoup d'entre eux se résoudraient à s'attarder dans l'attente de le rencontrer ; chose qui devait leur être très incommodante à cette époque de l'année, où la récolte allait commencer, la gerbe de prémices étant toujours offerte le deuxième jour de la semaine de la Pâque.

C'est pourquoi, pour éviter qu'ils ne restent si longtemps loin de chez eux, le message mentionné leur fut envoyé, les ordonnant de retourner en Galilée, bien assurés qu'ils auraient le plaisir d'y voir leur Seigneur, et par ce moyen seraient heureusement soulagés du soupçon de son étant un imposteur, ce qui sans doute s'était posé dans leur esprit lorsqu'ils le virent expirer sur la croix. Et ils partirent vite (Marc dit : Ils sortirent vite et s'enfuirent ) du sépulcre, c'est-à-dire après être entrés dans le tombeau, comme l'ange le leur avait demandé, afin qu'ils aient une pleine satisfaction concernant la résurrection de leur Seigneur : avec peur et grande joie Peur, causé par l'apparition du messager céleste, et la nature extraordinaire des choses qu'ils avaient vues; et une grande joie à l'heureuse nouvelle qu'ils avaient reçue et qu'ils étaient ainsi chargés de communiquer. Marc ne mentionne que leur peur, qu'il peint de couleurs vives, en disant : Ils tremblaient, étaient stupéfaits et avaient très peur. Il est probable, cependant, de ce que Matthieu dit, et de la nature des événements qui ont causé ce mélange étrange de passions contraires, que leur joie prédominait: Et couriez pour annoncer à ses disciples avec toute la vitesse possible, se réjouissant d'être les messagers d'une si bonne nouvelle.

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