Le roi dit : viens à la maison avec moi, etc. La raison est évidente pour laquelle il était interdit à ce prophète de manger et de boire avec les habitants de Béthel ; parce qu'il ne devait avoir aucune familiarité avec les idolâtres. Mais pourquoi il ne devrait pas revenir par le même chemin qu'il est venu n'est pas si évident. Dieu a probablement enjoint à son prophète de ne pas revenir par le même chemin, de peur que Jéroboam, ou tout autre des habitants de Béthel, soit pour satisfaire leur curiosité en une occasion si rare, soit pour lui faire du mal pour ses dénonciations sévères contre leur autel et voie d'adoration, pourrait envoyer des hommes après lui pour le ramener. Voir Calmet et Le Clerc.

RÉFLEXIONS. — Jéroboam, (qui lui-même exerçait son ministère comme prêtre), au plus fort de son offrande impie, semblait se glorifier de sa honte ; ses courtisans autour de lui se joignirent à son service idolâtre, et aucun n'osa protester contre l'horrible crime : mais Dieu ne permettra pas que ces actes se passent sans un sévère reproche.

1. Dieu envoie un prophète de Juda à Béthel ; et au milieu de la foule, près de l'autel où se tenait le roi, il livra hardiment son message, et proclama à haute voix le jugement divin sur l'autel et ses adorateurs ; qu'il soit souillé d'ossements d'hommes morts ; et qu'un roi devait se lever, nommé Josias, qui offrirait les prêtres idolâtres sur lui ; et, pour confirmer la vérité de son message, il donne un signe, qui s'accomplit immédiatement, une preuve du mécontentement actuel de Dieu, et un gage de la menace de destruction. Noter;(1.) Avant que Dieu ne frappe, il avertit ; il ne veut pas qu'aucun périsse, mais plutôt qu'ils arrivent à la repentance. (2.) Les prophètes de Dieu ne doivent pas craindre le visage des hommes, mais ouvertement et fidèlement, même aux plus grands, déclarer leur message, aussi importun ou dangereux soit-il.

2. Jéroboam, furieux de ce qu'il appelait une telle insolence, étend la main et donne l'ordre de saisir le prophète ; lorsqu'à l'instant, frappé de Dieu, il s'assécha ; un avertissement à quel point il était dangereux de lutter contre Dieu. Noter; (1.) Les reproches fidèles provoquent souvent une colère fière. (2.) Les prédicateurs de la parole de Dieu sont les mégots particuliers de la méchanceté ; mais Dieu les protégera : celui qui les touche touche la prunelle de ses yeux. (3.) Dans la voie du devoir, nous ne devons craindre aucun danger. (4.) Les cœurs des pécheurs, comme le bras de Jéroboam, sont, en rejetant les avertissements de Dieu, livrés à la dureté judiciaire et à l'impénitence.

3. Un tel coup, bien qu'il n'ait pas tourné son cœur, a changé pour le moment son ton. Il supplie maintenant le prophète, qu'il avait menacé, d'être son avocat, espérant plus de succès de ses prières que les siennes : non qu'il recherchât le pardon de son péché, mais la délivrance de son affliction. Le prophète consent charitablement à prier pour lui, et à sa demande Dieu restaure le bras desséché. Noter; (1.) Ceux qui, dans leur prospérité, rejettent les avertissements des ministres de Dieu, auront dans leur détresse recours à leurs prières.

(2.) Un cœur impénitent se trahit toujours, dans un plus grand souci de ses souffrances que de ses péchés. (3.) Prier pour ceux qui nous abusent et nous persécutent, est le moyen d'obtenir la béatitude promise, Matthieu 5:10 ; Matthieu 5:44 .

4. Jéroboam récompenserait maintenant le prophète pour ses prières, mais il lui est interdit de manger ou de boire à Béthel et refuse donc l'invitation du roi. Noter; (1.) Nous devons témoigner contre les ouvriers d'iniquité, en refusant d'avoir toute communion avec eux. (2.) Ni les offres ni les menaces ne doivent prévaloir avec nous pour nous écarter d'un pas du chemin du devoir.

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