Ne vous enivrez pas de vin. Il est fort probable qu'il s'agisse ici d'une référence particulière à ces cérémonies dissolues appelées les Bacchanales, qui étaient célébrées par les païens en l'honneur de leur dieu du vin. Pendant que ces rites se poursuivaient, hommes et femmes mettaient un point d'honneur à la religion de s'enivrer, et couraient dans les rues, les champs et les vignes, chantant et criant d'une manière sauvage et tumultueuse : en opposition à ces vociférations extravagantes, l'usage de la psalmodie dévote est avec une grande bienséance recommandée.

Platon nous dit qu'il n'y avait guère personne sobre dans tous les territoires attiques, pendant la durée de ces détestables solennités. Saint Paul soustrait aux Ephésiens l'usage trop libre du vin, parce qu'il y a excès. Le mot est ασωτια, qui peut signifier soit le luxe, soit la dissolution ; ce qui implique que boire n'est pas un ami de la continence et de la chasteté, mais abandonne les rênes à la luxure et à l'impureté, le vice contre lequel il les avait mis en garde : ou cela peut signifier l' intempérance et le désordre ; à l'opposé de cette attitude sobre et prudente conseillée pour racheter le temps.

Le vin en est si souvent la cause, par l'abus ingrat de la générosité de la Providence en le donnant, que l'énormité est représentée par une figure forte et belle comme contenue dans la liqueur même.

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