Or ce sont les noms — Moïse commence ce livre en nous racontant les noms de la famille de Jacob, pour nous rendre attentifs à l'accomplissement de la promesse faite à Abraham dans leur grande multiplication. On peut se demander, peut-être, comment se fait-il que les frères de Joseph retournent si facilement en Égypte après les funérailles de leur père à Canaan, alors que, la famine étant bien avant la fin, ils se sont peut-être installés dans le pays de la promesse, et ont envoyé chercher leurs familles hors d'Egypte ? A quoi Parker répond : que les frères de Joseph n'avaient jusque-là reçu que des usages civils et aimables de la part des Égyptiens ; et n'auraient donc pu, avec aucune convenance, se retirer de cette manière ; qu'à la mort de Jacob, les onze frères et leurs familles furent attachés à Joseph, en tant que seigneur d'Égypte ;les motions devaient déterminer les leurs ; que ce voyage occasionnel d'Egypte à Canaan n'était pas comme celui de Canaan à l'Egypte, leurs petits et effets étant laissés pour compte ; et aucune préparation n'a été faite pour un tel déplacement ; que, considérant les frères de Joseph comme le peuple particulier, et, à cet égard, sous l'œil et les soins immédiats de Dieu, ils ne devaient rien faire sans sa permission et sa direction ; et que les choses, pour l'instant, n'étaient en aucun cas mûres, ou approchées de la maturité, pour la crise envisagée ; Moïse et Aaron, que DIEU avait conçu pour commissionner comme instruments de leur délivrance hors d'Égypte, n'étaient pas encore nés. A quoi ajoutons qu'il semble résulter clairement, de ce chapitre, et de toute l'histoire ultérieure, que les Égyptiens eux-mêmes étaient très réticents à se séparer des Israélites.

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