Qu'ils croiront la voix de ce dernier signe — Cela pourrait peut-être être mieux rendu, ils PEUVENT croire ; car DIEU ne prédit pas tant ce qui arrivera que le but et le dessein de ces miracles : affirmer que, si le premier ne prévaut pas avec certains, le second peut : contre les deux qui, cependant, s'il y en a un doivent se démarquer , il permet à Moïse d'en travailler un troisième, qui se révélera plus convaincant que les autres. Il y a une grande beauté dans l'expression, la voix du signe. Mgr Warburton observe sur ce passage que, dans les premiers âges du monde, les hommes étaient obligés de suppléer aux déficiences du langage par des signes significatifs ; l'échange mutuel était soutenu par un discours mêlé de paroles et d'actions. D'où l'expression orientale dela voix du signe ; et l'usage et la coutume, comme dans la plupart des autres affaires de la vie, améliorant ce qui était né de la nécessité en ornement, cette pratique subsista longtemps après que la nécessité fut terminée ; surtout chez les peuples orientaux, dont le tempérament naturel les inclinait à un mode de conversation qui exerçait si bien leur vivacité par le mouvement, et la gratifiait tant d'une représentation perpétuelle d'images matérielles.

Voir Div. Jambe. b. 4 : sect. 4: p. 95. Mais, mis à part tout cela, la voix du signe peut être bien comprise et est très énergique. La voix de la Nature est une figure commune dans toutes les langues : chaque objet de la nature, ordinaire comme extraordinaire, peut être dit pour exprimer une voix, et pour parler à l'oreille de la raison concernant leur grand Dieu et Maître. Pro dii immortales, dit Cicéron en parlant de quelques prodiges qui se sont produits en son temps, qui magis nobiscum loqui possitis, si essetis versaremenique nobiscum ? Comment, dieux immortels, pourriez-vous nous parler plus clairement, si vous nous connaissiez ? Voir Genèse 4:10 . Psaume 19:3 .

RÉFLEXIONS.— 1. Moïse, par défiance envers lui-même, et peut-être aussi par méfiance coupable envers Dieu, suggère ses craintes de l'incrédulité du peuple. Dieu lui avait assuré le contraire ; mais combien est-il difficile de se reposer sur la parole de Dieu contre les probabilités humaines et notre propre expérience passée !

2. Nous avons la réponse de Dieu. Les miracles devraient parler pour sa mission et lui faire gagner du crédit dans son message aux Hébreux. Deux sont exécutés immédiatement, pour sa propre satisfaction; un troisième est promis, si nécessaire, pour le leur. Quand Jésus est venu, la multitude et la nature de ses miracles, à une démonstration prouvé qu'il était envoyé de Dieu. Si Israël avait été inexcusable d'avoir refusé ces preuves, que devons-nous être, qui sommes entourés d'une telle nuée de témoins, si nous ne le croyons pas ou le rejetons ?

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