Alors rassemblèrent les principaux sacrificateurs et les pharisiens en conseil, — Le récit qui fut fait de la résurrection de Lazare porta au plus haut degré l'indignation des souverains. Ils rassemblèrent aussitôt le sanhédrim, ou grand conseil de la nation, et, après consultation, se blâmèrent les uns les autres d'avoir laissé Jésus si longtemps impuni ; mais ce miracle étant trop évident pour être nié, comme l'étaient d'ailleurs tous ses miracles, ils pas, même dans leurs conférences les plus privées, se dire ou insinuer les uns aux autres, que leur mécontentement et leur opposition provenaient de ses faux miracles éphémères sur le vulgaire ignorant ; ils le condamnèrent plutôt sur la vérité et la notoriété de ses miracles, prétendant qu'ils étaient destinés à établir une nouvelle secte dans la religion, qui pourrait mettre en danger, non seulement leur église, mais leur état,notre place, τοπον, notre temple (voir Actes 6:14 ; Actes 21:28 .

) et la nation. Ainsi, bien que les pharisiens fussent ses ennemis jurés, ils ne pouvaient s'empêcher de lui rendre un ample témoignage, même en plein tribunal. Si nous le laissons ainsi tranquille ; disent-ils, tous les hommes croiront en lui, &c. « Si nous ne nous efforçons pas de l'empêcher, les gens du commun, étonnés de ses miracles, le dresseront certainement pour le Messie ; et les Romains, sous prétexte de se révolter, nous enlèveront à la fois notre liberté et notre religion.

« Ils prirent donc la résolution de mettre Jésus à mort à tout prix. Mais ces politiciens furent pris dans leur propre ruse ; car, tandis qu'ils proposaient, en tuant Jésus, d'éviter la destruction de leur temple et de leur ville, le péché qu'ils commis en tuant le prince de la vie était si grand, que Dieu, dans sa juste indignation, fit du peuple même, dont il se proposait d'éviter le ressentiment par cette mesure méchante, les instruments de sa vengeance.

Il fit venir contre eux les armées romaines, qui détruisirent les meurtriers et brûlèrent leur ville ; laissant, dans cette affreuse catastrophe, un terrible avertissement à tous les hommes d'État de se garder de poursuivre des mesures injustes, sous prétexte de consulter le bien de la nation dont ils dirigent les affaires. Encore une fois, les membres du conseil juif n'étaient pas du tout unanimes dans leur résolution de mettre Jésus à mort.

Certains d'entre eux, qui étaient ses disciples, (voir ch. Jean 12:42 .) en particulier Nicodème et Joseph d'Arimathie, ont insisté sur l'illégalité de ce qu'ils avaient l'intention de faire, à partir de la considération de ses miracles et de son innocence; mais le grand prêtre Caïphe traitait avec mépris les amis du Christ dans le conseil, comme des gens faibles, ignorants, ignorants de la nature du gouvernement, « qui, dit-il, exige que certains actes d'injustice ne soient pas à craindre, quand ils sont utiles pour la sécurité de l'État.

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