Et c'était la préparation... Le gouverneur, effrayé par l'obéissance, contre son gré, se fâcha contre les prêtres d'avoir poussé le peuple à un tel degré de folie, et résolut de leur faire un affront. Il fit donc sortir Jésus une seconde fois sur le trottoir, vêtu de la robe pourpre et de la couronne d'épines, les mains menottées ; et, lui montrant du doigt, dit : Voici ton roi ; soit pour ridiculiser l'attente nationale, soit, ce qui est plus probable, pour adoucir les Juifs, et leur montrer combien étaient vaines les craintes qu'ils prétendaient entretenir de l'autorité de l'empereur en Judée ; la personne qui en était l'occasion, montrant, dans l'ensemble de sa conduite, un caractère d'esprit nullement conforme à l'ambition dont ils l'ont marqué.

Rescrit d'Auguste aux gouverneurs de provinces conservé par Josèphe, Antiq. Jean 16:10 montre de quelle manière les Juifs calculaient leur préparation pour le sabbat; car, entre autres choses, il y est ordonné que les Juifs ne doivent pas être contraints de comparaître devant les tribunaux judiciaires, ni les sabbats, ni la veille des sabbats, après la neuvième heure de la préparation.

La préparation a donc commencé à la neuvième heure, ou à trois heures de l'après-midi, ce qui est la raison pour laquelle les Juifs ont alors été libérés de l'assistance aux procès. Néanmoins, la manière dont est rédigé le rescrit montre que toute la journée s'appelait la préparation, aussi l'évangéliste écrivit-il exactement, lorsqu'il nous dit que c'était la préparation, et vers la sixième heure. On entend ici la sixième heure romaine, ou nos six heures du matin, correspondant à la première heure juive, lorsque Pilate fit sortir Jésus sur le trottoir.

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