Ver. 14. Maintenant donc, craignez l'Éternel, etc. — Ici, ce n'est plus l'Éternel qui parle; Josué lui-même s'adresse aux Israélites, et, après tout ce qu'il vient de leur représenter au nom de Dieu, conclut en les exhortant à craindre l'Éternel ; c'est- à- dire d'ouvrir tout leur cœur à sa religion, et de lui rendre, en sincérité et en vérité,avec des intentions justes et pures, libres de toute hypocrisie, le culte qui lui est dû ; et cela sans aucun mélange d'idolâtrie, et selon sa loi, qui est la vérité même. « Éloignez du milieu de vous, dit-il, ces idoles dont vos ancêtres, Térah, Nahor, Abraham et d'autres, se joignaient autrefois au culte du vrai Dieu, tandis qu'elles demeuraient de l'autre côté de la Euphrate. Enlevez de vous ce penchant malheureux à l'idolâtrie que vous avez acquis en Egypte : en un mot, décidez de servir Dieu, et lui seul. Aux idoles des Chaldéens et des Égyptiens, Josué dans le verset suivant ajoute les idoles des Amoréens ; et de la manière dont il parlait, ici et au v. 23 il est facile de discerner que les Israélites, malgré tout ce que le Seigneur avait fait pour eux,

Saint Augustin ne pouvait être d'accord avec cette opinion ; car, frappé par les beaux témoignages que Josué lui-même porte à la foi des Hébreux ; et voyant qu'il n'est mentionné nulle part, qu'à cause des dernières exhortations de ce saint sage, le peuple leur enleva toutes les idoles ; et étant de plus incapable de croire que Dieu, qui s'est vengé des Israélites pour de nombreux crimes moins graves, aurait laissé leur idolâtrie impunie ; ce savant a jugé bon d'interpréter les paroles de Josué de manière conditionnelle, comme s'il avait dit ; « Si l'un de vous a encore le moindre penchant pour l'idolâtrie, qu'il l'arrache de son cœur et se consacre sans réserve au culte du seul vrai Dieu. Voir Quête. 29 : à Jos. Mais c'est certainement faire violence au discours de Josué : lui donner un sens si doux. Outre, quelle plus grande difficulté y a-t-il à concevoir que les Israélites aient cédé à l'idolâtrie sous le gouvernement de ce général, que sous celui de Moïse leur législateur ? Et comment, après tout, pouvons-nous contester un fait si positivement attesté par le Saint-Esprit dans divers autres passages de l'Écriture ? Ézéchiel, Amos et St.

Etienne garantit la vérité de l'offense imputée ici aux Hébreux. Voir Ézéchiel 3:8 ; Ézéchiel 3:27 ; Ézéchiel 20:6 ; Ézéchiel 20:49 . Amos 5:16 . Actes 7:41 . Sans doute, la nation entière n'en était pas entachée, et le scandale n'en était pas encore public ; mais il paraît évident que parmi la multitude des Israélites, il y avait beaucoup de personnes superstitieuses qui joignaient en privé le culte idolâtre du peuple de Mésopotamie, d'Égypte et du pays de Canaan au culte de Jéhovah.

RÉFLEXIONS. — Josué semble, lors de sa dernière réunion de la congrégation, s'être attendu à sa dissolution ; mais, Dieu l'ayant épargné un peu plus longtemps, il est heureux de profiter des derniers moments de sa vie dans une assemblée plus solennelle des chefs d'Israël. Noter; (1.) Tandis que Dieu continue nos vies, c'est un signe qu'il a encore quelque chose à faire pour nous. (2.) Ceux dont les cœurs sont fidèles à Dieu seront satisfaits des solennités de retour, quand ils viendront à comparaître devant le Seigneur. (3.) Dieu est toujours au milieu de son peuple, chaque fois qu'il se rassemble en son nom.

L'assemblée étant rassemblée, Josué ouvre son sermon d'adieu, mandaté de Dieu pour parler, et donc digne de la plus profonde attention : il commence par une récapitulation des miséricordes insignifiantes que, depuis le commencement jusqu'à cette époque, Dieu avait manifestées à leurs ancêtres, et à eux. Leurs ancêtres, qui habitaient au-delà de l'Euphrate, étaient plongés, comme les autres Gentils, dans l'idolâtrie grossière ; quand Dieu, dans sa miséricorde infinie, sépara Abraham d'eux, et le fit sortir de là dans le pays de Canaan, où ils étaient maintenant, multiplia sa postérité en Ismaël, et lui donna la postérité promise en Isaac. Lorsque la stérilité de Rebecca a semblé restreindre l'accomplissement de la promesse, Jacob et Esaü sont nés. Jacob, leur grand ancêtre, avec sa maison grandissante, fut chassé en Égypte par la famine ;

À travers le désert morne, il les a conduits en toute sécurité, a vaincu les complots de leurs ennemis et a transformé la malédiction prévue par le méchant Balaam en une bénédiction. Après cela aussi, il fit ses merveilles dans le pays de Galaad, au Jourdain et à Jéricho, chassant leurs ennemis devant eux, non par leur épée ou leur arc, mais par son armée de frelons, qu'il envoya devant eux ; et maintenant enfin il les amena en possession de Canaan, où régnaient la paix et l'abondance. En échange de quelles miséricordes, ce n'était pas plus leur devoir impérieux, que le commandement de la gratitude, 1. Qu'ils devraient craindre que Dieu dont ils avaient vu les merveilles, et avec un sens révérencieux de sa majesté et de sa miséricorde marchent devant lui. 2. Qu'ils le servent avec sincérité et vérité ; car c'est un Dieu qui sonde le cœur, auquel on ne peut pas imposer, qui déteste l'hypocrisie, et s'attend à ce que l'âme dans la simplicité soit dévouée à son service. 3. Qu'ils éloignent d'eux des dieux étranges.Noter; (1.) Dieu exige le cœur dans son adoration; sans cela, nous ne pouvons lui rendre aucun service acceptable. (2.) La négligence de Dieu n'est pas seulement une désobéissance immonde, mais une ingratitude basse. (3.) C'est encore notre idole, à laquelle nos affections s'attachent plus qu'au Dieu béni.

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